11e épidémie d'Ebola en RDC : Une guérison et un engouement terrible pour le vaccin
Depuis que la RD Congo a déclaré une onzième épidémie d'Ebola, une vingtaine de cas confirmés ont été identifiés. Alors que les autorités viennent d'annoncer la guérison d'un malade, les Congolais se ruent sur le vaccin qui prévient cette terrible maladie.
Bonne nouvelle. Alors que la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une onzième épidémie d'Ebola dans la région de Mbandaka, dans la province de l'Équateur, les représentants de l'OMS au Congo ont annoncé la guérison d'un malade. Après près de 20 jours de prises en charge à l'hôpital général de Wangata, le patient a réussi à vaincre cette terrible maladie qui, comme son nom l’indique, est due au virus Ebola.
Quelques jours après l'apparition de l'épidémie à l'est de la RDC, le ministère de la santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont commencé la vaccination pour ralentir la propagation du virus Ebola. Au 22 juin, plus de 4.700 personnes avaient été vaccinées, alors que le dépistage des voyageurs s'est également intensifié.
"Un engouement terrible" pour le vaccin
Si le ministre de la santé précise qu'il y a "un engouement terrible de la population de Mbandaka qui veut se faire vacciner", l'OMS rappelle qu'une épidémie d'Ebola entre mai et juillet 2018 dans cette province de l'Equateur avait avait causé la mort de 33 personnes, tandis que 21 patients avaient survécu.
Pour enrayer le virus, l'OMS a expédié au Congo du matériel, notamment des vaccins, des kits de test et des équipements de protection individuelle. Plus de 114.000 voyageurs ont jusqu'à présent été contrôlés à des points de contrôle stratégiques pour aider à détecter et à endiguer la propagation du virus. Et si l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) de la RDC, basé dans la capitale Kinshasa, est toujours le seul établissement chargé de vérifier les résultats de ces tests,"la province de l'Équateur est en mesure d'utiliser les ressources locales pour collecter, manipuler et tester les échantillons dans le strict respect des règles de biosécurité" précise le Dr Meris Matondo, biologiste médical et expert en laboratoire de l'INRB.