29 février : ils veulent changer la date de naissance de leur enfant !
Des parents camerounais changent la date de naissance officielle de leurs bambins... Au 1er rang, la date du 29 février, parce qu'elle ne revient que tous les 4 ans.
Tous les quatre ans, le mois de février est un peu particulier. Au lieu de 28, il compte plutôt... 29 jours. C'est la fameuse année "bissextile" que nous vivons en ce moment-même. Mais cela ne fait pas plaisir à tout le monde ! Au Cameroun, beaucoup de parents sont prêts à changer le jour de naissance de leur enfant, né ce 29 février. Ils préfèrent décaler d’un jour la vraie date de naissance et en noter une autre... Certains déclarent donc que leur bébé est né plutôt le 28 février. D’autres se rabattent sur le premier mars.
Un choix qui se justifie pour les parents. “Je veux fêter le tout premier anniversaire de mon fils l’année prochaine. Donc, je change la date pour le célébrer soit un jour avant soit un jour après, tandis que sur l’acte de naissance c’est bien le 29 Février”, a explique à AlloDocteurs.Africa une jeune maman de 24 ans, tout en pouponnant son nouveau né endormi. Une autre, la trentaine atteinte, préfère aussi changer le jour de naissance de son bébé mais cette fois, pour des raisons administratives. “Dans l'administration, les ordinateurs ne reconnaissent pas toujours la date du 29 février. Et cette date peut porter préjudice à mon bébé plus tard sur le plan administratif. Voilà pourquoi je ne vais pas déclarer qu’il et né le 29 février”, détaille-t-elle pour justifier sa décision.
Une pratique courante
Le changement de jour de naissance est très courant au Cameroun. Certains parents vont plus loin. Ils préfèrent changer le jour, le mois et même l'année de naissance de leurs progénitures, pour multiplier leur chance aux concours officiels ! “Ma fille est né le 30 Décembre de l'an 2000. Mais je l'ai déclaré avec la date du 1er Janvier 2001. Puisqu'après un jour de sa naissance, elle aurait été considérée comme ayant un an de plus si on se réfère au mode de pensée commun. Un désavantage pour elle à mon sens”, nous confie un autre parent.
Un témoin qui nous a aussi avoué avoir changé l'acte de naissance de son fils âgé de 17 ans, en vu de son éligibilité en classe de 3ème dans un lycée du pays. Ceci pour rattraper les années perdues à cause de difficultés scolaires ! Interdites, ces pratiques ne sont que très rarement sanctionnées. S'il est toujours risqué de prendre ses libertés avec la loi, rien ne dit que ces pratiques profitent vraiment aux enfants qui n'ont que très rarement l'occasion de se prononcer pour ou contre !