A l'heure du Covid-19, le choléra continue de tuer au Cameroun
Alors que le Cameroun vit toujours à l'heure du coronavirus, le choléra continue de tuer dans les quatre coins du pays.
A l'ombre du coronavirus (Covid-19), le choléra continue de tuer au Cameroun. Au 22 septembre dernier, on recensait au moins 1800 cas de choléra, dont au moins 79 morts. Un chiffre supérieur à la soixantaine de décès enregistrés sur la même période en 2019.
Depuis des années, le choléra fait des ravages chez nous. Sans traitement, cette maladie diarrhéique très contagieuse peut provoquer la mort en 24 heures. Le choléra se transmet par des contacts avec les selles ou vomissements des patients, à savoir à travers une mauvaise hygiène, aux toilettes notamment, ou en ingérant des aliments ou de l’eau contaminée. En saison des pluies, les inondations provoquées augmentent le risque de transmission de la maladie.
Malgré les promesses des autorités, l'accès à l'eau potable est toujours compliqué pour des millions de Camerounais. Et le gouvernement a de quoi s'inquiéter, vu les inondations qui touchent le nord du pays et les premières contaminations identifiées dans la prison principale de Kribi. La surpopulation carcérale et la promiscuité, dans cette prison, peuvent même faciliter la contagion chez les détenus.
Mieux prévenir pour moins avoir à guérir
Pour freiner la propagation de l'épidémie, l'ONG Médecins sans frontière (MSF) a dépêché ses équipes sur place. Ces dernières ont lancé une campagne de dépistage et de vaccination, notamment dans le district sanitaire de Kribi. Et les membres des communautés des zones à risque sont régulièrement informés sur les mesures de prévention à enseigner aux habitants : se laver les mains avant les repas et lorsque l’on sort de toilettes, traiter l’eau avant son utilisation, laver les légumes et les fruits avant de les ingérer et bien cuire les repas avant de manger.
Mais pour l'heure, de nombreux citoyens refusent de se vacciner à cause de certains préjugés. Une défiance qui fragilise la lutte contre cette maladie au Cameroun. Jusqu'à quand ?