Annoncée comme éradiquée en Afrique, la poliomyélite sévit toujours au Cameroun
Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est félicitée, cet état, de l’éradication du poliovirus sauvage sur le continent africain, de nouveaux cas de poliomyélite ont été enregistrés au Cameroun.
C'était la bonne nouvelle de l'été pour l'Afrique : le poliovirus sauvage, qui est responsable de la poliomyélite, était officiellement éradiqué en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais depuis que l'annonce a été faite, de nouveaux cas de poliomyélite (qu'on appelle aussi polio) - liés à des souches de poliovirus issues de vaccins oraux - ont été signalés dans plusieurs pays du continent. Les derniers en date ont été enregistrés au Cameroun.
"Malgré l'admission du Cameroun au rang des pays certifiés libres du poliovirus sauvage, des cas de poliovirus circulants ont été enregistrés dans 6 régions du pays parmi lesquelles la région du Littoral", précise Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral. Avant d'inviter tous les acteurs sociaux à s'impliquer dans la sensibilisation en faveur des deux tours de vaccination organisés par le ministère de la Santé, du 18 au 20 Septembre et du 09 au 11 Octobre. Il précise que dans la région du Littoral, "le vaccin polio oral monovalent de type 2 (VPO m2) sera administré aux enfants âgés de 0 à 5 ans, qui recevront deux gouttes dudit vaccin".
Le combat continue
La campagne de vaccination anti-poliomyélite a été relancée en août dernier au Cameroun. L'Unicef, avec le concours de son nouvel ambassadeur le rappeur Camerounais Stanley Enow, a organisé des séances de vaccination à l’hôpital de district de Bonassama. Cette campagne vise à encourager les parents, qui désertaient les hôpitaux par crainte d'être contaminés au coronavirus (Covid-19), à revenir vers les centres de vaccination.
Alors qu'il mène la lutte contre la poliomyélite depuis 1988, le Cameroun avait été certifié libre de cette maladie infectieuse qui touche essentiellement les enfants. Aujourd'hui, si le pays continue à enregistre quelques cas liés à des souches issues des vaccins oraux, la seule option pour en finir avec ce mal qui peut paralyser en quelques heures est de continuer les campagnes de vaccination. "Il ne faut pas relâcher les efforts", explique l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avant d'ajouter que "l’engagement continu à renforcer la vaccination et les systèmes de santé dans la région africaine est essentiel pour ne pas remettre en cause la victoire remportée sur la poliomyélite sauvage et pour endiguer la propagation du poliovirus issus des vaccins oraux".