Aphrodisiaques : des produits "naturels" interdits en Côte d'Ivoire
En Côte d'Ivoire, des aphrodisiaques présentés comme "naturels" ont été interdits par l’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (AIRP).
"Naturels" et "bio". C'est la promesse de 8 produits aphrodisiaques interdits de commercialisation en Côte d'Ivoire. À l'origine de cette décision, l'Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (AIRP). Elle explique cette décision par la présence d'une substance chimique, le tadalafil, dans les produits ci-dessous :
- VitaPlus Cacao Power (boîte de 12 sachets)
- Bio herbs coffee Poudre (boîte de 8 sachets)
- Kopivitamine (boîte de 8 sachets)
- Cappuccino Maximen Coffee (boîte de 10 sachets)
- Vitamax doubleshot Energy coffee (boîte de 10 sachets)
- Vitamax kingsman energy candy (boîte de 12 pastilles)
- Bio herbs royal king honey (boîte de 10 sachets)
- Maximen Bio Honey solution orale, boîte de 10 sachets
Disponibles sur le marché, ces 8 produits aphrodisiaques (le Vitamax doubleshort Energy coffee (boîte de 10 sachets), le Vitamax kingsman energy candy (boîte de 12 pastilles) et le Bio herbs royal king honey (boîte de 10 sachets) sont également ciblés par l'AIRP) se présentent pourtant comme issus de décoction de plantes, de racines ou d’écorces. La présence du tadalafil, une molécule utilisée notamment dans le traitement des troubles érectiles chez l'homme, prouve qu'il s'agit de faux médicaments.
Des aphrodisiaques potentiellement dangereux
L'Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (AIRP) rappelle que "la délivrance de médicaments contenant du tadalafil nécessite obligatoirement une prescription médicale". Elle ajoute que "les effets secondaires" de ces aphrodisiaques sont nombreux, notamment des maux de tête et vertiges, des manifestations cardio-vasculaires telles que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les infarctus du myocarde". Tous les Ivoiriens qui possèdent ces produits sont appelés, par les autorités, à les retourner à leurs fournisseurs pour destruction.
Mais ce n'est pas la première fois que la Côte d'Ivoire - amatrice de petit cola - interdit la commercialisation d'aphrodisiaques. En avril dernier, les autorités avaient annoncé la suspension de la fabrication et de la commercialisation de l’Attote et la Paix Cognon-Mousso, après des tests révélant "la présence d’importantes quantités de sildénafil".