Au Bénin, les lieux de culte et les Bars ouvrent leurs portes... sous condition
Obligés à fermer leurs portes pour cause de COVID-19 depuis deux mois, les mosquées, églises et autres lieux de cultes peuvent dès le 2 Juin recevoir à nouveau leurs fidèles et les Bars, leurs clients. Ceci dans le strict respect des gestes barrières !
Elle vient tard mais elle vient enfin ! Longtemps espéré par les autorités religieuses du Bénin, le gouvernement du Bénin autorise l'ouverture les mosquées, églises et autres lieux de cultes à accueillir leurs fidèles à partir de ce mardi 2 Juin. Une décision qui met la joie au cœur des responsables de lieu de prière. ‘’Je suis content qu’enfin on puisse exercer sans peur, sans craindre d’être réprimés’’, se réjouit ainsi un leader religieux dans la ville de Parakou en commentant cette décision prise en conseil des ministres le 27 Mai.
L’autorisation de la réouverture des lieux de cultes intervient cependant dans un contexte où de grands événements religieux sont passés. Du Nord au Sud du pays, chez les chrétiens comme chez les musulmans, les avis sont les mêmes : ‘’C’est bon qu’on soit autorisé à accueillir à nouveau nos fidèles, mais on l’espérait plus tôt’’, confient-ils. ‘’Du point de vue liturgique, les grands événements sont déjà faits. La pentecôte, même la naissance de l’église’’, se désole un responsable d’Eglise. Ils affichent néanmoins leur respect pour les consignes des autorités de santé. Les responsables religieux promettent de prendre "toutes les dispositions" pour le respect des gestes barrières telle que souhaité par le gouvernement.
Les bars ouvrent également !
Tout comme les lieux de culte, les promoteurs de bars peuvent également accueillir leurs clients mais ceci dans le strict respect du port de masque, l’installation des dispositifs de lavage de main et le respect de la distanciation d’au moins un 1 mètre entre usagers.
Bien que cela réjouissent les uns et les autres, il y a cependant des inquiétudes. "On ne pourra vraiment pas tout respecter parce que c’est difficile de porter de cache-nez pendant que l’on boit!" nous confie Eugène, rencontré dans les rues de Calavi. Du coté des promoteurs, les inquiétudes sont relatives à la distanciation. "Même si nous disposons les chaises à 1 mètre les uns des autres, lorsque le client vient aves son partenaire ou sa famille, ils rapprochent les chaises...", se désole un promoteur de buvette. Cette situation rend inconfortable ces derniers qui lancent un appel aux autorités : "Si on envoie des policiers pour faire des contrôles souvent, peut-être que cela va nous faciliter la tâche". A tous nos lecteurs, n'oubliez pas que vous êtes la meilleure police face aux gestes barrières. Prenez soin de bien vous protéger, de protéger les autres, et de boire avec modération !