Au Burkina, la Croix Rouge forme la population aux premiers secours
Au Burkina, la Croix-Rouge organise depuis le 9 décembre une campagne gratuite de formation en secourisme et en réanimation cardio-pulmonaire avec défibrillateur. Objectif, former 180 personnes aux gestes qui sauvent.
À Koudougou, on apprend les gestes de premiers secours ! « Nous voulons faire en sorte que la réanimation cardio-pulmonaire puisse être une pratique au niveau communautaire" explique Lazare Zoungrana, secrétaire général de la Croix rouge burkinabè à nos confrères du site d'information LeFaso. "Pour cela, nous allons former un certain nombre de personnes ressources de manière à ce qu'elles puissent maîtriser les gestes et être là où il faut lorsqu’une situation d’urgence vient à se présenter".
Former les gens et faire de ces gestes un savoir commun est essentiel : en Afrique, le nombre de spécialistes du coeur est faible par rapport à la population et personne ne sait où et quand un malaise cardiaque peut frapper ! On sait en revanche que les premières minutes sont cruciales et que ces gestes précieux peuvent sauver des vies. Alors l'objectif de la Croix Rouge est clair : toucher un maximum de personnes.
Un relai pour le personnel soignant
La première séance de formation a eu lieu les 9 et 10 décembre dernier. Une trentaine de volontaires ont pu être formés, mais la Croix Rouge espère former jusqu'a 180 personnes dans les localités de Koudougou, Ouahigouya, Kaya et Fada. Au programme de cette formation, un premier module se concentrant sur la sensibilisation aux premiers secours qui comprend la protection, l’alerte, l’arrêt d’une hémorragie et également la mise en position latérale de sécurité.
La deuxième partie de la formation consiste à apprendre le protocole de réanimation cardio-pulmonaire à l'aide d'un défibrillateur, un appareil permettant d'envoyer des décharges électriques dans le coeur pour le relancer en cas d'arrêt. Un exercice qui nécessite un savoir-faire précis pour donner toutes ses chances à la victime ! Le but de cette campagne est d'essaimer ces personnes ressources dans les communautés, afin d'avoir presque toujours quelqu'un à même de pratiquer ces gestes, en attendant que les soignants professionnels prennent le relai.