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Au Cameroun, le gouvernement interdit "l’huile en vrac"

Alors que l'huile en vrac séduit les petites bourses, les autorités mettent en garde les promoteurs des industries de transformations d’huile de palme qui sont coupables de non-respect de la réglementation.

Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Le non-respect du conditionnement de certaines huiles végétales menace la santé des consommateurs  —  akramalrasny / Shutterstock

Attention, danger ! Le ministre camerounais du commerce met en garde contre la consommation de “l’huile en vrac“, cette variété d’huile de palme bon marché que les ménagères affectionnent. Dans une lettre adressée aux promoteurs des industries de transformation de l'huile de palme, Luc Magloire Mbarga Atangana rappelle que “des instructions fermes ont été données par la haute hiérarchie, en vue du strict respect par tous les acteurs, des règles en matière de sécurité sanitaire des aliments, de manière globale, et des textes applicables à chaque filière, de manière spécifique“.  

De son côté, l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) déplore “la prolifération sur le marché des huiles en vrac, le non-respect des normes en vigueur dans le secteur ainsi que la difficulté de tracer les productions écoulées sur le marché camerounais exposent les consommateurs à des risques sanitaires graves“. 

L'huile en vrac, c'est quoi au juste ?

L’huile indexée provient des grandes raffineries. C’est souvent un surplus de production qui est commercialisé sous forme de ‘’vrac’’. Il peut s'agir d'huile de palme, de coton ou de soja. Et la commercialisation de ces huiles végétales sous cette forme permet aux industriels d'éliminer les coûts de l’emballage, de l’étiquetage et de la TVA. De belles économies sur les coûts de production, mais entre les emballages non conventionnels (fûts, bidons) et les conditions d'hygiène déplorables, le risque est grand.  

Faut-il avoir peur de l'huile de palme ?

Très consommée au Cameroun et dans beaucoup de pays d'Afrique, l'huile de palme est obtenue à partir du fruit d'une espèce de palmier africain. Il s'agit en fait de la plante oléagineuse la plus rentable par unité de superficie. À partir de la pulpe de ces fruits, il est possible de produire 4 à 6 tonnes d'huile par hectare et par an, soit dix fois plus que le soja, et quatre fois plus que le colza. 

Mais l'huile de palme est surtout un fléau pour nos artères. Car pour améliorer sa consistance, cette huile est en général hydrogénée ! Une opération chimique qui va aussi augmenter le taux d'acide gras saturé. Au final, l'huile de palme contient 50% d'acides gras saturés quand les huiles de tournesol n'en contiennent que 15%. Or, les acides gras saturés donnent en partie le mauvais cholestérol. Et ce mauvais cholestérol a tendance à boucher les artères et à augmenter les risques d'infarctus et d'AVC

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