Au Congo-Brazzaville, le Covid pèse sur la santé des femmes et des enfants

Les perturbations des services de santé se font durement ressentir. Une enquête menée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans 11 pays africains a révélé que le nombre de décès maternels notifiés dans les établissements de santé a augmenté de manière inquiétante. Même son de cloche au Congo-Brazzaville, où l'Observatoire des décès maternels, néonatals et infantiles tire la sonnette d'alarme. 

Depuis l'apparition du Covid sur le sol congolais, les mères et les filles du pays peinent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin. Résultat, la mortalité maternelle explose : le Congo-Brazzaville enregistre 436 décès de femmes en couches pour 100.000 naissances, soit l'un des taux les plus élevés en Afrique subsaharienne. En parallèle, le pays continue d'enregistrer les taux les plus élevés de mortalité infantile, avec 34 décès de nouveaux-nés pour 1.000 accouchements. Pourtant, la majorité de ces décès pourraient être évités, si les femmes avaient accès à des soins de santé de qualité ainsi qu’aux soins obstétricaux d’urgence.

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Le Covid pèse sur la santé des enfants et des femmes

"Comme en 2020, la Covid-19 a continué de mettre à rude épreuve notre système en 2021. Face à cette crise sanitaire, les plans élaborés en début d’année n’ont pas connu une mise en œuvre normale cette année-là. Cette perturbation commence à se traduire par la régression de nos indicateurs de santé en général, ceux du couple mère-enfant en particulier", a expliqué Gilbert Mokoki, le ministre de la Santé

Selon le ministre, la hausse des taux de mortalité maternelle et infantile s'expliquerait aussi par le retour en force de la rougeole, cette grande tueuse qui profite du retard accumulé dans les campagnes nationales de vaccination.