Au Congo-Brazzaville, une ONG tente de protéger les albinos des cancers de la peau
A Brazzaville, l’association Johny Chancel pour les albinos (AJCA) a lancé, récemment, une campagne de traitement des cancers de la peau qui cible les personnes atteintes d'albinisme.
Leur ennemi numéro un est le soleil ! Les personnes atteintes d'albinismes sont fragiles. Car cette maladie génétique - qui se caractérise par une déficience de la pigmentation de la peau, des cheveux, des poils et des yeux - est responsable d’une sensibilité extrême au soleil. Les risques de développer un cancer de la peau et des affections cutanées sont très élevés et les études estiment que la majorité des personnes atteintes d’albinisme meurent d’un cancer de la peau entre 30 et 40 ans. Pourtant, ces conséquences dramatiques sont très largement évitables : des moyens simples, comme l’utilisation de crème de protection solaire et le port de vêtements adaptés, permettent de prévenir les cancers.
Mais au Congo-Brazzaville, tout comme dans la plupart des pays du continent, le manque d’information sur le lien entre albinisme et cancers de la peau ne fait qu’aggraver cette situation. Alors que les voisins kinois déplorent le décès d'au moins 13 albinos ces six derniers mois des suites d'un cancer de la peau, certaines ONG s'engagent pour venir en aide aux albinos.
Lunettes anti-UV et crèmes de la peau
C'est notamment le cas de l’association Johny Chancel pour les albinos (AJCA) qui organise depuis le 31 janvier une campagne de traitement gratuite des cancers de la peau pour les personnes atteintes d'albinisme. Prévue jusqu'à fin février, cette opération - qui cible une centaine d'albinos tout âge confondu - a déjà permis à des dizaines de personnes atteintes d'albinisme de bénéficier de lunettes filtrant les ultraviolets, de casquettes et de crèmes de la peau.
Tous les soins offerts par l'AJCA seront administrés par des médecins maliens. Des professionnels étrangers qui ont été choisis, faute de personnel qualifié au Congo. "Nous avons des médecins (certifiés), même dans notre clinique locale ici à Brazzaville. Le problème est que ces médecins ne sont pas spécialisés pour le traitement de la peau des albinos", justifie l'ONG Johny Chancel. Or, pour tous ces malades, il est urgent d'agir !