Au Maghreb, l'obésité touche de plus en plus de femmes
Avec plus d'un quart des femmes en situation d'obésité au Maghreb, cette maladie chronique de la nutrition pourrait devenir un véritable problème de santé publique dans les années à venir.
L’obésité augmente à pas feutrés chez les Maghrébines. C’est ce qui ressort des études menées dans ce domaine au Maroc, en Algérie et en Tunisie.
Au Royaume chérifien, près de 29% des Marocaines souffrent d’obésité. Un chiffre alarmant dévoilé récemment par le ministère de la santé et de la protection sociale, qui précise que ce taux est plus élevé en milieu urbain que rural. L'enquête nationale sur la nutrition (2019-2020) indique également que 32% de femmes en âge de procréer présentent des carences en micronutriments : fer, acide folique, vitamine D...
Championne d’Afrique de l’obésité, l’Algérie compte environ 22 millions de personnes en surpoids. L’obésité concerne 30% d’Algériennes et de Tunisiennes, soit deux fois plus que les hommes. "Ce taux énorme d’obésité laisse supposer que les données sur la prévalence du diabète vont augmenter", explique le le Pr Amar Tebaibia, président de la Société algérienne de médecine interne.
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Le poids de la malbouffe
L'obésité entraîne un risque accru de plusieurs maladies telles que le diabète, les problèmes cardiovasculaires, les cancers... Sans oublier son impact socio-économique sur les pays en voie de développement.
L’urbanisation de l’Afrique du nord s'est accompagnée de nouveaux modes de vies. Les aliments prêts à consommer ainsi que la restauration hors domicile ont proliféré; ils favorisent la consommation d’aliments riches en sucre et en graisse. La formule préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est claire : il faut diminuer l’apport quotidien en lipides totaux et en glucides et pratiquer une activité physique régulière.
Mais la prise en charge de cette maladie chronique est aussi une responsabilité collective. Les politiques publiques des pays concernés doivent promouvoir un régime alimentaire sain et faire une pression sur l’industrie agro-alimentaire pour réduire la teneur en graisse, en sucre et en sel des aliments préparés. Faute de quoi, l’obésité nous fera payer un lourd tribut.