Au Mali, la difficile lutte contre le paludisme
Au Mali, le paludisme constitue le premier motif de consultation dans les centres de santé.
Les Maliens doivent s’impliquer davantage pour se protéger du paludisme. Leur pays est confronté, en effet, à chaque saison des pluies, à une grande vague d’épidémie de paludisme qui touche toutes les couches de la société. Selon le Programme national de lutte contre le paludisme, cette maladie parasitaire s’est attaquée à plus 130.000 femmes enceintes entre 2020 et 2021 même si elle est aussi très nocive pour les enfants de moins de 5 ans.
Gratuité des tests et des médicaments
Très fréquente, le paludisme - qu'on appelle aussi malaria - se transmet par les piqûres de certains moustiques femelles à l’homme. Il est dû à un parasite, le Plasmodium, contenu dans le sang. La maladie se traduit par de la fièvre, des frissons mais également des maux de tête, vomissements et douleurs musculaires. Ces symptômes sont plus ou moins intenses.
Dans leur stratégie de lutte, les autorités maliennes ont adopté plusieurs politiques de prévention et de prise en charge dont la gratuité des tests et médicaments contre le paludisme pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Cependant, l’impact reste faible au niveau des populations. Consciente des difficultés, Diéminatou Sangaré, ministre de la Santé et du Développement social, promet plus d’efforts du gouvernement dans la prévention, la détection et le traitement en direction des groupes vulnérables.
Plus de 3 millions de cas enregistrés en 2021
Le paludisme reste ainsi un véritable fléau au Mali. Même s’il a été relativement épargné par le Covid-19, ce pays ouest-africain a enregistré en 2021 "plus de trois millions de cas confirmés de paludisme dont deux millions de cas simples et un million de cas graves avec malheureusement 1.500 décès, selon le système local d’information sanitaire’’, selon la lieutenant-colonel Aïssata Koné, directrice du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Cette dernière estime aussi que la maladie "affecte la croissance économique annuelle de notre pays d’environ 1,3 % du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école".