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Au Maroc, 37% des jeunes n’ont jamais utilisé de préservatif

Le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb et le fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ont publié une étude sur les rapports des jeunes Marocains à la sexualité.

Ammar Belahcen
Rédigé le , mis à jour le
Très peu de jeunes Marocains se protègent avec un préservatif, selon un rapport de l'UNESCO (photo d'illustration)

Ce sont des chiffres qui font froid dans le dos. D’après le fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’UNESCO, 37% des jeunes marocains, âgés de 15 à 24 ans, n’ont jamais utilisé de préservatif. Malgré les différents progrès réalisés en matière de santé sexuelle et reproductive dans le monde, la sexualité reste taboue dans beaucoup de pays, à l'image du Maroc. 

"La jeunesse marocaine, en ce qui concerne la santé sexuelle et reproductive, fait face à plusieurs difficultés tels que l’accès à l’information, l’éducation et les services", affirme Luis Moa, représentant de l’UNFPA au Maroc. Le rapport ajoute : "les rapports sexuels de plus en plus précoces au Maroc. Ils commencent à l’âge de 16 ans pour les garçons et 17 ans pour les filles".

Des chiffres et des analyses

Selon les chiffres de ce rapport, 44% des Marocains âgés de 15 à 24 ans utilisent "parfois" un préservatif alors que près de 8% eux des filles de la même tranche ont eu une grossesse non désirée après une relation sexuelle. Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que "l’approvisionnement, la distribution et la promotion efficaces de préservatifs et lubrifiants masculins et féminins sont déterminants pour le succès des interventions de prévention du VIH menées auprès des travailleuses du sexe".

Même si le Maroc a fait d'énormes progrès dans sa lutte contre le VIH/Sida, le royaume criminalise toujours l'avortement. Cet acte médical qui permet aux femmes de mettre fin à une grossesse non désirée avant son terme a pourtant été choisi par 70% des filles qui ont eu une grossesse non désirée, selon le rapport de l'UNFPA et l'UNESCO. Sans pour autant avoir recours à une assistance médicale. On parle dans ce cas d'un avortement non sécurisé, que l'OMS définit comme "une interruption de grossesse pratiquée soit par une personne qui n'a pas de compétences/d'informations nécessaires ou dans un environnement où les normes minimales médicales ne sont pas appliquées, ou les deux".

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