Au Maroc, la pollution de l'air tuerait 5.000 personnes par an
La pollution aux particules fines serait responsable de plus de 5 000 décès par an au Maroc, soit une moyenne de 15 décès par jour.
Le Réseau marocain de défense du droit à la santé et droit à la vie tire la sonnette d’alarme. En effet, la pollution atmosphérique, causée principalement par le charbon, a des conséquences dévastatrices sur la santé des Marocains.
Dans un rapport publié à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, le réseau explique que la pollution de l'air est responsable de plus de 5 000 décès par an au Maroc, soit une moyenne de 15 décès par jour. Les pertes économiques causées par ce fléau sont estimées à 11 milliards de dirhams par an, poursuit le réseau, se basant sur un rapport mondial de Greenpeace (L’air toxique : le coût réel des combustibles fossiles).
Lorsqu’elle ne tue pas, la pollution rend plus faible et affecte la santé de l’ensemble de la population. Certaines personnes y sont plus sensibles et risquent d’en ressentir les effets nuisibles : les pathologies respiratoires chroniques, maladies cardiovasculaires, irritation des yeux etc.
Le charbon, ennemi numéro un
"De toutes les énergies fossiles, le charbon est le combustible le plus polluant et la
première cause du réchauffement climatique", écrivait l'ONG Oxfam dans un
rapport de 2015. Le Réseau marocain de la défense du droit à la santé et droit à la vie
est conscient de ce danger et met en garde contre l’utilisation de ce combustible
comme principale source d’énergie au Maroc.
En matière de transition énergétique, le Maroc est pris en tenaille. D’un côté, il y a les
impératifs de développement économique et de
l’autre côté, les obligations nationales et internationales en matière de
préservation de l’environnement. Le défi est encore loin
d’être gagné.