Au Maroc, le cannabis thérapeutique fait débat
Alors que plusieurs pays ont autorisé l'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques, le Maroc se tâte.
C’est un débat récurrent de la vie politique marocaine. La question de la légalisation du cannabis pour des fins médicales a de nouveau été posée, dans la Chambre des conseillers, par un parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM). C'est l'ancien ministre de la santé, Mohamed Cheikh Biadillah, qui a interpellé celui qui occupe actuellement ce poste.
Précisant que plusieurs professeurs universitaires ont réussi à démontrer les effets thérapeutiques du cannabis local, Cheikh Biadillah - qui est aussi médecin gastro-entérologue - a aussi rappelé que l'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques pourrait permettre au royaume d'attirer des laboratoires du monde entier.
Coup d'accélérateur ?
En 2015, des élus du PAM avaient déposé une proposition de loi visant à autoriser l'usage du cannabis à des fins médicales. Mais le parlement marocain avait, à l'époque, campé sur ses positions.
Si le Maroc interdit, depuis plusieurs dizaines d'années, la consommation et la vente de cannabis, c'était surtout pour avoir les faveurs des puissances mondiales. Mais maintenant que ces mêmes puissances autorisent l'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques, le Maroc est à la traîne. Même la France, qui jusqu'à peu était l'un des pays européens à appliquer des politiques sévères contre les consommateurs de cannabis, expérimente actuellement son usage médical. Le royaume va-t-il suivre les pays de son premier partenaire économique ? Affaire à suivre...