Au Sénégal, un laboratoire de biologie moléculaire veut éradiquer le paludisme
Malgré les efforts du gouvernement, le paludisme continue de faire des ravages au Sénégal. Les autorités comptent désormais sur la recherche pour éradiquer cette maladie.
L’expertise
locale sénégalaise a désormais les cartes en mains pour proposer des solutions
dans la lutte contre le paludisme. Dans ce pays, le nombre de cas a augmenté de
plus de 20 % entre 2020 et 2021, faisant grandir l’inquiétude des
autorités.
Dans ce contexte, le coordonnateur du Programme national de lutte
contre le paludisme (PNLP), le Dr Doudou Sène, indique que
la recherche peut grandement contribuer à l’atteinte de l’objectif
d’élimination du paludisme à l’horizon 2030. S’exprimant à l’occasion de
l’inauguration du laboratoire de biologie moléculaire de l’Université Gaston
Berger de Saint-Louis, financé par l’ONG PATH, le Dr a souligné que les
chercheurs ont "un rôle important à jouer" dans cette mission.
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L'importance de la recherche
Pour lui, cette
unité de recherche "vient à son heure" au moment où l’Etat investit
d’importants moyens pour réduire la prévalence et encourager l’élimination du paludisme dans le pays. Le coordonnateur du PNLP a ainsi salué la collaboration
entre le ministère de la Santé et de l’Action sociale et le monde
universitaire, tout en rappelant que "rien ne peut se faire sans la
recherche qui permet de savoir là où on met les pieds".
En-dehors du
Sénégal, des chercheurs de l’Institut Pasteur de Bangui et de l’Institut de
recherche pour le développement (IRD) en France ont montré récemment qu’environ 30 % des piqûres des moustiques vecteurs du paludisme ont lieu
pendant la journée. De quoi remettre en cause nos certitudes au moment où certains
pays africains attendent le déploiement du vaccin contre la malaria.