Au Sénégal, un quart des séropositifs ignorent leur statut
Malgré des progrès considérables dans la lutte contre le VIH, le Sénégal est l'un des pays africains où beaucoup de malades ignorent leur séropositivité.
Plus de 6.100 personnes au Sénégal ignorent qu'elles sont séropositives. Face à cette situation, les autorités tentent de sensibiliser la population en faveur du dépistage de l'infection par le VIH, le virus du sida. Car au Sénégal, il est possible de se tester soi-même pour connaître son statut sérologique. Grâce à l’autotest, -l’anonymat est même assuré.
Selon les derniers chiffres, le taux de prévalence du sida au Sénégal est de 0,5%. 41.000 personnes sont séropositives au Sénégal, dont 33.000 sont diagnostiquées. "Nous sommes à 84% des personnes vivant avec le VIH qui sont dépistées et connaissent leur statut sérologique, et parmi elles, 89% prennent leurs médicaments, 74% ne transmettent plus le VIH’’, précise la Dre Safiatou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), à l'agence APS. Avant d'ajouter qu'"il faut travailler, mettre en place des stratégies pour les dépister et leur permettre de connaître leur état’’
L’objectif de l’ONU : 95-95-95
Alors que l’organisation internationale Onusida espère toujours en finir avec l'épidémie d'ici à 2030, les objectifs majeurs restent hors d’attente pour les différents pays du continent. Car l'objectif de l’ONU tient, depuis fin 2020, dans un seul chiffre, répété trois fois : 95-95-95. Il signifie : 95% des personnes séropositives connaissent leur statut, 95% des personnes dépistées positives ont accès à un traitement antirétroviral, 95% des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Et en Afrique, seuls neuf pays du continent – le Botswana, Cabo Verde, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe – sont en bonne voie pour atteindre les taux espérés.
Bien que ‘’le sida soit en déclin au Sénégal’’, la maladie touche essentiellement les homosexuels, les usagers de drogue et les travailleurs du sexe. Jusqu'à quand ?