Cancer du col de l’utérus : vers le dépistage de toutes les Maliennes ?
Le cancer du col de l’utérus est un fléau qui touche encore de nombreuses femmes au Mali, poussant les autorités à prendre des initiatives pour diminuer la prévalence de la maladie.
En 2020 au Mali, 2.450 femmes ont été diagnostiquées du cancer du col de l’utérus. Cette maladie se place en tête des cancers féminins avec une fréquence de 26,6 % et une incidence de 49,3 % pour un million d’habitant.
Face à cette situation, les professionnels de la santé du pays et les organisations veulent développer le dépistage. L'objectif : détecter la maladie le plus rapidement possible pour accroître les chances de guérison. Actuellement, la majorité des femmes ne sont diagnostiquées qu'à un stade avancé de la maladie.
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Dépister toutes les Maliennes
À la tête de l’Amicale des femmes d’Orange Mali, Madina Oumar Diallo Tessier s’active depuis près de dix ans dans la prévention du cancer du col de l’utérus. En partenariat avec le service de gynécologie du CHU Gabriel Touré de Bamako, elle a réussi à faire dépister un nombre important de femmes à l’occasion d'Octobre Rose, à travers le programme Week-end 70.
Ce programme consiste à dépister au moins 70 % des femmes cibles dans le district de Bamako pour ensuite étendre l'expérience à tout le pays, en collaborant avec les autorités. Le dépistage consiste à réaliser un frottis.
Au Burkina Faso, le vaccin comme solution
"On va former des groupes de femmes au niveau de chaque commune pour la sensibilisation de la population. Chez nous, on a cette possibilité d’atteindre le maximum de personnes en passant par SMS. On a une cible, donc on va atteindre le maximum de gens à travers cette stratégie, on va atteindre les 5 % restants d’ici 2 mois", a expliqué Madina Oumar Diallo Tessier.
Au Burkina Faso voisin, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes avec plus de 1.000 nouveaux cas pour environ 800 décès chaque année. Pour diminuer ces nombres, le vaccin contre le papillomavirus humain a été introduit dans le calendrier vaccinal du Programme élargi de vaccination (PEV).