Cancer du sein : au Cameroun, on partage les meilleurs conseils !
En prélude à la Journée Internationale des droits de la femme, l'association ARITMA a formé les femmes des médias et épouses des journalistes sur l'utilisation des kits de dépistage du cancer des seins. Des conseils qui profitent à toutes.
Le cancer des seins touche des millions de femmes dans le monde, et le Cameroun n'est pas épargné. Ce cancer peut pourtant être guéri, particulièrement s'il est détecté au plus tôt. Il est plus compliqué à soigner et à vivre lorsque l’évolution est plus avancée.
C'est pour sensibiliser davantage les femmes des médias et épouses des journalistes, que l'association Aritma (African Renaissance in the making) a tenu une rencontre dans la ville de Douala au Cameroun. Les participantes ont été formées sur l'utilisation du kit individuel de dépistage dudit cancer. Voici quelques conseils tirés de cette présentation qui peuvent profiter à toutes. !
1 ) L'auto-examen des seins
Les campagnes de dépistage de masse de cette maladie sont rares au Cameroun, selon le médecin généraliste Charlène Niekou. C'était donc une occasion idéale pour ce personnel de santé de montrer à l’assistance, comment utiliser le kit de dépistage qui leur a été distribué.
Comment ça marche? Devant un miroir, on peut détecter les signes précurseurs d'un cancer de sein. Il suffit de lever les bras vers la verticale, et d’observer les seins de face et de profil, à la recherche d'une déformation cutanée (de la peau) ou d'une modification de son aspect. Ensuite, on peut aussi presser les mamelons par le bout pour vérifier qu'il n'y a pas d’écoulement.
Couchée ou debout, à l'aide d'un "kit" qu'on peut enfiler comme un gant, on peut ensuite parcourir le sein avec 3 doigts (de la main gauche pour le sein droit et inversement pour le côté gauche), en pratiquant des mouvements circulaires du haut vers le bas, selon le sens des aiguilles d'une montre, à la recherche d'une masse. Le meilleur moment pour mener cette palpation, c’est après les règles. Même si l'on fait cet examen individuel à la maison, il est recommandé de rencontrer un personnel médical de temps à autre.
Cancer du sein : Les hôpitaux togolais proposent un dépistage gratuit !
2) La prévention et les facteurs de risques
Il est difficile d’affirmer avec certitude que le cancer des seins peut être prévenu. On note quand même plusieurs facteurs protecteurs : la maternité précoce, la multiparité, l'activité physique régulière, l'allaitement (caractérisé par l'alimentation du bébé qui provoque une stimulation des muscles au niveau du mamelon. Rien à voir avec la succion d'un partenaire lors d'un jeu amoureux qui produit de l’excitation ! Chacun s'amuse comme il le souhaite mais ce n'est pas un facteur protecteur comme on l'entend dire...
Parmi les facteurs à risque : l’âge avancé (de 45 à 65 ans) ou l’âge tardif de la première grossesse (35ans), l'apparition précoce des menstruations, la ménopause tardive... Mains ce n'est pas tout : l’obésité après la ménopause, l'histoire familiale de cancer de sein, la consommation importante d’alcool, l’absence d’allaitement pour ne citer que ceux là, augmentent de façon accrue le risque, d’après le Dr Niekou en charge de la formation des femmes, lors de cette rencontre. En somme, comme de nombreuses maladies, c'est un mélange de bonne hygiène de vie et de "chance" qui nous protège des cancers.
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3) Diagnostic et traitement
L'examen dit "anatomopathologique" permet de diagnostiquer avec certitude le cancer des seins sur prélèvement biopsique. Toutefois, le bilan standard se fait avec la mammographie, qui peut être complétée par une échographie si nécessaire. Le traitement repose soit sur la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou l'hormonothérapie, selon les situations cliniques.