Chikungunya : Un grand pas vers un traitement ?
Plusieurs chercheurs français ont réussi à identifier une protéine importante dans la multiplication du virus chikungunya. De quoi annoncer la fin de cette maladie ?
On y est presque ! Le chikungunya fait encore des ravages sur le continent, mais cette maladie infectieuse pourrait bientôt passer aux oubliettes. En découvrant le rôle d'une molécule, la "FHL1", les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) relancent l'espoir d'un traitement efficace. Les travaux des chercheurs ont été publiés sur la célèbre revue Nature.
Présente dans les cellules et les fibres musculaires, la molécule FHL1 est la cible privilégiée du virus du chikungunya. En l'isolant, les chercheurs ont prouvé que le virus était incapable d'infecter les cellules. De quoi espérer des perspectives thérapeutiques dans la lutte contre le chikungunya...
Un virus rarement mortel
Causé par un virus transmis à l’homme par les moustiques du genre Aedes, le chikungunya porte bien son nom. En langue swahili, il signifie "l'homme qui marche courbé" car la maladie se caractérise par l'apparition brutale d'une fièvre accompagnée de douleurs articulaires qui peuvent empêcher les patients de se déplacer. Même si le chikungunya est rarement mortel, le virus peut affaiblir les personnes âgées et freiner le développement des enfants.
D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "cette maladie a quelques signes cliniques en commun avec la dengue et la maladie du virus Zika, ce qui peut entraîner un diagnostic erroné dans des zones où ces maladies cohabitent". A ce jour, on soigne seulement les symptômes du chikungunya en utilisant des antalgiques et des anti-inflammatoires. Il n'existe pas de vaccin ou de remède contre cette maladie, pour l'instant !