Cinq idées reçues sur le cancer du poumon
Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver face à la masse d’informations diffusées sur le cancer du poumon. Comment démêler le vrai du faux ? On vous dit tout.
Ce n'est pas le cancer le plus fréquent en Afrique. Mais le cancer du poumon gagne dangereusement du terrain, dans un continent où les lois anti-tabac ne sont pas toujours appliquées. Cette maladie se caractérise par une multiplication incontrôlée de cellules anormales dans le tissu pulmonaire, notamment au niveau des bronches. Les termes de cancer bronchique ou de cancer broncho-pulmonaire sont aussi utilisés pour désigner un cancer du poumon.
Le cancer du poumon ne touche que les fumeurs
Faux ! Huit cancers du poumons sur 10 seraient dus au tabac. S'il y a bien une corrélation entre la fumée de cigarette et ce cancer, être non-fumeur ne signifie pas être à l’abri. C’est le cas de 20% des patients. L’exposition au radon (un gaz émis du sol), à l'amiante ou encore à la fumée de cannabis sont d’autres facteurs de risques.
Le risque de cancer disparaît en arrêtant de fumer
Faux ! Après 15 ans sans tabac, les anciens fumeurs retrouvent la même espérance de vie que ceux qui n’ont jamais fumé. Attention, si c’est une bonne nouvelle, ils ont quand même toujours un risque trois fois plus élevé de développer un cancer du poumon.
Les premiers signes passent inaperçus
Vrai ! La tumeur se situe dans un organe profond et grand. Elle ne fait parfois que quelques centimètres dans l’immensité des 1.600 cm du poumon. Elle n’est pas douloureuse et peut passer inaperçue pour le patient.
Un cancer très rare en Afrique
Faux ! Quand on parle du cancer du poumon en Afrique, il faut distinguer deux régions : l’Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. La première est durement touchée par cette maladie, à l'image du reste de la planète, alors que la seconde "résiste" à l'occidentalisation des cancers. Mais de plus en plus de pays de cette région adoptent les habitudes des Occidentaux : une alimentation de plus en plus riche, une consommation élevée de cigarettes et une sédentarité de plus en plus forte.
Tous les patients se font opérer
Faux ! Pour certains patients, la maladie progresse trop vite. Lorsqu’ils se présentent en consultation, ils ne sont déjà plus opérables. La prise en charge est multidisciplinaire : radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie... sont proposées en fonction de l'évolution du cancer.