Coeur des Algériens : attention danger !
Première cause de mortalité en Algérie, les maladies cardiovasculaires continuent de gagner du terrain. Face à cette situation, les autorités veulent agir vite pour éviter les facteurs de risque
Au moins, 40.000 morts par an ! Un bilan des plus alarmants pour les maladies cardiovasculaires qui ne cesse de s’alourdir en Algérie et qui nous concernent tous : jeunes, adolescents, adultes, séniors, femmes, hommes. Elles provoquent 34 % des décès prématurés et ces chiffres progressent chaque année, selon le dernier rapport de l'Institut national de la Santé publique.
Mais de quoi parle-t-on exactement ? Les maladies cardiovasculaires regroupent un ensemble de pathologies qui affectent le cœur et les vaisseaux sanguins. Parmi les plus fréquentes, les maladies du cœur : les artères coronaires qui alimentant le muscle cardiaque (angine de poitrine, infarctus du myocarde…), les maladies du muscle cardiaque et des valves du cœur, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle..., l’accident vasculaire cérébral, mieux connu sous le nom d’AVC (dû à une hémorragie, un hématome ou une atteinte ischémique d’une artère du cerveau ou une embolie d’une artère cérébrale, le plus souvent d’origine cardiaque).
Agir plus vite
De nombreux facteurs de risques peuvent favoriser l'apparition des maladies cardiovasculaires. On peut notamment citer le tabac, l'hypertension artérielle, le diabète et l'obésité. Pourtant, certains conseils pratiques, à mettre en place quotidiennement, permettent de s'en protéger ou éviter une récidive.
Prévenir le tabagisme, faciliter une alimentation équilibrée et la consommation des fruits et légumes, une activité physique régulière, et éviter l’usage nocif de l’alcool permettent de réduire le risque de maladie cardioneurovasculaire. Selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, 80% des atteintes cardiovasculaires peuvent être évitées à travers la lutte contre les facteurs de risque. Avant d'insister sur la "réadaptation cardiaque qui pourrait réduire significativement le taux de décès des suites de ces pathologies".
Toujours selon le ministre, cette technique permet "une meilleure prise en charge des facteurs de danger, la persévérance dans le traitement et l'amélioration de la santé mentale, et par conséquent, la reprise rapide du travail et ce grâce à la supervision d'une équipe multidisciplinaire qui se focalisera sur la pédagogie thérapeutique, le suivi d'un exercice physique et l'amélioration de l'état de fonctionnement du patient".