Comment le Cameroun a vacciné 2 millions de personnes contre le Covid en 10 jours ?
Au Cameroun, les autorités passent la vitesse supérieure pour vacciner un maximum de personnes contre le Covid-19.
La couverture vaccinale contre le Covid-19 s'améliore au Cameroun. Alors que la maladie a fauché la vie d'au moins 1.965 personnes depuis son apparition sur le sol camerounais, les autorités multiplient leurs efforts pour vacciner les personnes à risque.
Organisée en novembre dernier, la cinquième campagne de vaccination anti-Covid a permis d'administrer le vaccin à 2 millions de Camerounais en l'espace de 10 jours. Un record pour un pays où l'hésitation vaccinale a longtemps freiné les efforts de lutte contre la pandémie. Car avant cette opération qui a été organisée dans 840 centres du pays, seulement 1,8 million de citoyens avaient déjà reçu le vaccin contre le Covid-19.
Aucune complaisance
Lors de la dernière campagne, des équipes de vaccinateurs se sont déplacées d'une formation sanitaire à l'autre, ainsi que dans les marchés, chefferies, églises, mosquées, bureaux et centres d'affaires. "Grâce à la campagne, on est sorti des pays qui avaient des couvertures vaccinales de moins de 10%. C’est déjà un bon pas en avant", confirme le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (PEV) du Cameroun.
Pour le Dr Ndoula, l’objectif le plus important est de vacciner les groupes à risque. "Grâce à la campagne, on a déjà couvert plus de 80% des personnels de santé. Il reste les personnes âgées et les personnes qui vivent avec des comorbidités. C’est l’objectif le plus important que d’atteindre l’immunité collective par la vaccination". Pour y parvenir, "on a prévu l’intégration de la vaccination COVID-19 dans la routine en ciblant les personnes qui sont à risque au cours de l’année 2023", dévoile-t-il.
Mais même si le Cameroun connaît peut-être aujourd'hui une amélioration de la couverture vaccinale, mais le ministre de la Santé, le Dr Malachie Manaouda, prévient qu'il n'y a pas de place pour la complaisance. Par ailleurs, a-t-il ajouté, plusieurs pays dans le monde "n'ont toujours pas maîtrisé la pandémie".