Comment traiter l'hépatite B ?
L’hépatite B chronique fait des ravages en Afrique. Comment la soigner ? Est-ce qu'un vaccin existe ?
C'est un tueur silencieux et un énorme problème de santé publique en Afrique ! L'hépatite B concerne des dizaines de millions de personnes sur le continent, dont environ 4,5 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans, soit 70 % de la charge mondiale de cette maladie dans cette tranche d’âge. Cette infection du foie est provoquée par un virus qui se transmet, comme le VIH, par le sperme ou le sang. Une fois dans l'organisme, celui-ci passe dans le sang et atteint son organe cible, le foie. Cet organe vital sert à épurer le corps des produits toxiques, il stocke les sucres et produit aussi la bile et les substances nécessaires à la coagulation.
L'infection par le virus de l'hépatite B peut donc avoir un retentissement très grave. Dans plus de la moitié des cas, l'infection disparaît sans avoir causé de symptômes apparents. Une simple fatigue ou une sensation de malaise général sont parfois les seules manifestations. Mais dans certains cas, l'hépatite B devient chronique.
Evolution de la maladie
Si des signes apparaissent, il s'agit d'abord d'une lassitude, d'une perte de l'appétit et parfois, de nausées et vomissements. Des signes similaires à ceux de la grippe, comme des courbatures et de la fièvre, sont aussi possibles. Plus rarement, ces symptômes sont suivis par une jaunisse, ce que les médecins appellent un "ictère" et l'urine devient foncée. C'est typique d'une maladie du foie et cela s'explique par l'accumulation dans le sang d'un déchet organique, la bilirubine.
La jaunisse et les autres symptômes disparaissent ordinairement après trois ou quatre semaines, et la personne, entièrement rétablie, est désormais protégée contre la maladie. Dans les cas les plus graves, le foie s'arrête de fonctionner brutalement, il s'agit alors d'une hépatite fulminante, qui est mortelle plus d'une fois sur deux. L'hospitalisation est alors indispensable.
Prévention et traitement
Le virus de l'hépatite B est contenu dans le sang, le sperme et les sécrétions vaginales. L'infection est donc transmise au cours des relations sexuelles non protégées, c'est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue au monde. D'où l'importance de se protéger au cours des rapports à l'aide de préservatifs. Les toxicomanes ou le personnel médical peuvent aussi s'infecter à cause d'aiguilles contaminées.
Lors de l'accouchement et l'allaitement, la mère peut transmettre l'hépatite B à son bébé. Mais heureusement, "on dispose d'un vaccin parfaitement efficace qui permet d'éviter ce virus", explique le Docteur Jean-Marc Sène, dans cette nouvelle vidéo d'AlloDoc, en partenariat avec l'émission Bonjour Santé sur Canal+ Afrique et avec le soutien de Sanlam.
Le Dr Sène rappelle aussi que "toute personne atteinte de l'hépatite B ne doit pas nécessairement bénéficier d'un traitement. C'est un bilan médical qui permettra de savoir si c'est nécessaire ou pas".