Coronavirus : 78 centres de vaccinations ouverts au Bénin
La campagne de vaccination contre le Covid-19 a commencé au Bénin. Le président Patrice Talon est parmi les premiers vaccinés, un acte visant "lancer un appel à la population" et inspirer la confiance.
La vaccination contre le Covid-19 avance ! Lancée officiellement fin mars, la campagne de vaccination se poursuit au Bénin. Et comme pour donner l'exemple, le numéro 1 béninois, le président Patrice Talon, s'est fait vacciner. "Le président de la République vient de se faire vacciner, c'est pour lancer un appel à toutes les personnes cibles" explique le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin. Selon lui, la vaccination couvrira progressivement l’ensemble du territoire et toute la population éligible résidant au Bénin. 78 centres de vaccinations sont déjà prêts à recevoir les personnes prioritaires pour la vaccination. La liste complète des centres est à retrouver sur le site du ministère de la Santé.
Il s’agit en première ligne des agents de santé, des personnes âgées de plus de 60 ans et des personnes vivants avec des comorbidités telles que le diabète, l’asthme, l’hypertension artérielle ou encore la drépanocytose. Pour ceux qui sont encore dans le doute concernant l'efficacité du vaccin, Benjamin Hounkpatin rassure : "Les bénéfices que l'on tire de la vaccination sont largement supérieurs aux éventuels effets secondaires qui en découleraient". Un discours qui vise à tranquilliser la population, notamment sur les inquiétudes liées au vaccin AstraZeneca, après une série de suspension dans différents pays.
Effets secondaires inquiétants
Dans le cas d'AstraZeneca (mais aussi du vaccin américain Johnson & Johnson), les soupçons sont nés après des cas de thromboses (formation de caillots sanguins) chez quelques personnes vaccinées. Et il ne s'agit pas de thromboses "banales", selon l'Agence européenne du médicament (EMA). Elles touchent "des veines du cerveau (thrombose des sinus veineux cérébraux)" et, dans une moindre mesure, de l'abdomen.
Début avril, on recensait 222 cas de ces thromboses atypiques sur 34 millions d'injections réalisées dans l'Espace économique européen (UE, Islande, Norvège, Liechtenstein) et le Royaume-Uni. Une faible prévalence, qui pousse les pays à continuer d'utiliser le vaccin AstraZeneca : "Le Covid-19 entraîne un risque élevé d'hospitalisation et de décès. La combinaison caillots sanguins/plaquettes basses qui a fait l'objet de signalements est très rare, et les bénéfices globaux du vaccin dans la prévention du Covid-19 l'emportent sur les risques d'effets secondaires", explique l'EMA. Pour les professionnels de santé, la solution la plus efficace pour dépasser la pandémie reste donc la vaccination, y compris avec le vaccin AstraZeneca.