Coronavirus au Cameroun : le gouvernement invite les drépanocytaires à faire preuve de vigilance
Alors que le Cameroun a dépassé la barre de 12.000 cas de personnes atteintes par le coronavirus (Covid-19), le ministre de la Santé publique, Manouada Malachie recommande "plus de prudence" aux drépanocytaires.
Les drépanocytaires sont fragiles face aux différentes infections. A l'ère du Covid-19, ces personnes qui souffrent de cette maladie génétique héréditaire "sont moins disposés à résister au nouveau coronavirus" précise Manouada Malachie, ministre de la Santé publique du Cameroun à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose le 19 juin dernier.
Cette maladie transforme les globules rouges en une sorte de croissant, ce qui peut boucher les vaisseaux sanguins et provoquer des douleurs souvent insupportables. On distingue deux types de drépanocytose : la forme homozygote (qui se caractérise par plusieurs symptômes) et la forme hétérozygote (qui ne présente aucun symptôme).
4.000 personnes meurent chaque année de la drépanocytose
"Particulièrement vulnérables au Covid-19" à cause d'une faible immunité et d'un risque élevé d'un syndrome thoracique aigu dû à une infection", les drépanocytaires sont nombreux au Cameroun : chaque année, plus de 6.000 enfants naissent avec la drépanocytose.
Selon le ministère de la Santé, "2 millions de Camerounais sont drépanocytaires, et 25 à 30% de la population camerounaise est susceptible de transmettre la maladie". On estime que cette maladie très douloureuse provoque la mort d'au moins 4000 personnes par an et au moins "50 à 75% d’enfants drépanocytaires meurent avant l’âge de 5 ans à défaut d’un dépistage précoce et d’une prise en charge correcte".