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Coronavirus au Cameroun : "Nous allons produire davantage de gel hydroalcoolique"

A l'occasion d'un point de presse, ce samedi, le ministre de la Santé, le Dr Malachie Manaouda est revenu longuement sur la stratégie du Cameroun pour ralentir la progression de l'épidémie de Coronavirus.

Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Le gel hydroalcoolique a fait ses preuves dans la prévention contre le Covid-19 (Illustration)

A l'occasion d'un point de presse, ce samedi, le ministre de la Santé, le Dr Malachie Manaouda est revenu longuement sur la stratégie du pays pour ralentir la progression de l'épidémie de Coronavirus au Cameroun. Le correspondant d'AlloDocteurs.Africa était présent.

AlloDocteurs.Africa : Le port de masque est-il nécessaire à ce stade ?

Manaouda Malachie, ministre de la santé publique : Non ! Le masque est utile uniquement pour des personnes ayant été en contact étroit avec un cas d’infection de Covid-19. Le port de masque par les personnel soignants ne devrait pas être ce que l’on voit aujourd’hui. Nous devons partir des cas avérés pour que nous portions le masque. Aujourd’hui, certains prennent le masque comme un vaccin contre le Covid-2019 ! Cela n'a pas de sens.

 

AlloDocteurs.Africa : Le gel hydroalcoolique a fait ses preuves dans la prévention. Comment éviter les ruptures de stock?

M. M. : Lorsque nous étions à Douala, on nous a fait savoir que les solutions hydroalcooliques manquaient déjà dans certaines pharmacies de Yaoundé et la psychose peut s’éterniser ! Nous avons donc pris une circulaire qui nous avons rendu publique lundi, pour interdire l’exportation de certains dispositifs comme les masques et les solutions hydroalcooliques. La deuxième chose, c’est d'éviter les spéculations dans le domaine de la santé.

Sur le plan global, nous allons demander qu’on ait des stocks de sécurité pour notre pays. Spécifiquement sur la solution hydroalcoolique, nous avons des hôpitaux qui en produisent localement. L’hôpital Central de Yaoundé et l’hôpital général de Douala en produisent et nous allons simplement leur donner les moyens d’en produire davantage sous le contrôle du Laboratoire national de Contrôle de qualité des médicaments et d’Expertise (Lanacome). On doit s’assurer que c’est de la bonne qualité et on va le mettre à la disposition des citoyens.

AlloDocteurs.Africa : Au regard de nombre important de personnes qui vont affluer vers notre pays pour le Championnat d'Afrique des nations de football (CHAN), sommes-nous suffisamment préparés ? Faut-il l'annuler?

M. M. : Nous fonctionnons sur des critères scientifiques. Pour dire s'il faut où s'il ne faut pas annuler, il faut avoir des éléments objectifs et le critère pour un report ou une annulation n’est pas encore rempli. Avec l’évolution de la situation, je ne sais pas ce que demain sera! A l’instant où nous parlons, aucun élément ne peut militer en faveur de ce que nous puissions annuler une activité aussi importante. .

AlloDocteurs.Africa : Comment s'adapter à l'arrivée du coronavirus?

M. M. : Nous sommes dans la riposte ! Nous avons renforcé le dispositif aux portes d’entrées. Pour ce qui est des voies terrestres, nous avons renforcé avec les équipes qui ont des thermoflashes (NDLR : des thermomètres sans contact) au poste des frontières, elles ont des fiches pour pouvoir tracer tous ceux qui entrent par voie terrestre dans notre pays. Par voies maritime, nous avons aussi renforcé les dispositifs. Lorsque vous débarquez dans notre pays en provenance des autres pays où le virus est déclaré, nous vous demandons de nous laisser votre contact et où vous allez résider pendant tout ce temps. Nous communiquerons cette information au chef de district de santé de la localité qui va vous suivre pendant 14 jours, la durée d’incubation de la maladie. Voilà le dispositif que nous allons un peu renforcer un peu au niveau des entrées de notre pays.

AlloDocteurs.Africa : Et dans les infrastructures de santé?

M. M. : Nous allons sensibiliser toutes les formations sanitaires publiques et privées, pour que lorsque quelqu’un se présente, s’il y a une suspicion de Coronavirus qu’on saisisse rapidement le 1510 pour que les équipes qui sont formées pour cela puisse agir rapidement.

Retrouvez la partie de l'interview sur les premiers cas au Cameroun, juste ICI  

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