Coronavirus : au Gabon et au Cameroun, le casse-tête des faux tests PCR
De plus en plus nombreux en Afrique centrale, les faux tests PCR sont particulièrement difficiles à détecter par les autorités camerounaises et gabonaises.
C'est le grand trafic ! Depuis l'apparition du coronavirus (Covid-19) sur le continent africain, de nombreux vendeurs de faux résultats de test PCR ont été interpellés ces dernières semaines dans les quatre coins de l'Afrique. Il faut dire que dans la majorité des pays du continent, le test PCR est payant et coûte parfois très cher. Faute de moyens, certaines personnes n'hésitent pas à recourir au marché noir pour avoir l'attestation d'un dépistage négatif qui leur permet de se déplacer librement. Au Gabon et au Cameroun, ces faux tests sont même de plus en plus nombreux, au grand dam des autorités sanitaires.
Si le test négatif est exigé, au Gabon, pour se déplacer d'une province à l'autre, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l'épidémie à coronavirus (COPIL) estimait, le 22 février dernier, que "certaines personnes continuent à se déplacer avec de faux tests", au mépris des consignes sanitaires. Un peu plus tôt, en septembre, le COPIL regrettait "l’émergence de fabrication et de délivrance illégale de résultats négatifs à la Covid-19" et n'avait pas hésité à criminaliser ce trafic : “Les personnes se rendant coupables de fabrication et/ou d’usage de faux tests négatifs à la Covid-19 seront poursuivis devant les juridictions compétentes“
Une activité florissante au Cameroun
Ce phénomène a aussi été identifié chez le voisin camerounais. Le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, a récemment annoncé le démantèlement de tout un réseau de délivrance de faux tests négatifs, à l'heure où le pays fait face à une augmentation du nombre de cas de contaminations au SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19.
Face à cette situation, l'OMS admet que les tests PCR nécessitent des ressources et infrastructures considérables. Pour élargir l'accès à cet examen de dépistage, l'agence onusienne a créé un dispositif appelé Accès aux outils contre le Covid (ACT)-Accelerator pour mettre à disposition des pays en développement notamment 500 millions de tests de dépistage en 2021.