Coronavirus au Maroc : de la chloroquine pour tous les malades
Au Maroc, les personnes atteintes de la maladie à coronavirus (Covid-19) seront soignées à la chloroquine.
Le Maroc est décidé. Alors qu'il compte à ce jour 143 cas confirmés de coronavirus (dont 4 décès et 5 guérisons), le Royaume veut soigner toutes les personnes qui souffrent de la maladie du Covid-19 avec de la chloroquine, un antipaludique bon marché. Cette décision fait suite à la dernière réunion du comité technique et scientifique qui conseille les autorités dans la lutte contre la pandémie de coronavirus qui a déjà infecté plus de 2000 personnes sur le sol africain.
Si ces derniers jours ont vu pleuvoir de nombreuses mesures exceptionnelles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, le Maroc assiste malgré tout à une "recrudescence du nombre de cas". Face à cette situation, le ministère de la Santé s'apprête à passer à la phase II du plan national "durant laquelle la prise en charge en milieu hospitalier sera toujours de mise". En parallèle, une circulaire des autorités appelle tous les centres hospitaliers du Royaume à introduire "de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine (deux antipaludéens) dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés de Covid-19".
Des médicaments disponibles
Dans ses recommandations, le comité scientifique préconise un "traitement de première intention" à base de "chloroquine (Nivaquine) 500 mg, deux fois par jour, pendant 10 jours" ou de "sulfate d'hydroxy-chloroquine (Plaquenil) 200 mg à raison de 3 fois par jour pendant 10 jours". Toujours selon le comité, ce traitement doit être prescrit en association avec de l'Azithromycine (un antibiotique) pendant sept jours.
Pour assurer ce protocole thérapeutique, les autorités n'ont pas hésité à réquisitionner tout le stock de Nivaquine et Plaquenil de la filiale marocaine du laboratoire français, Sanofi. A l'heure où la France a elle aussi décidé d'administrer ce traitement aux malades souffrant de "formes graves" de la maladie du Covid-19, de nombreux pays africains se ruent vers ce médicament. De quoi pousser l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à appeler à la prudence, vu le faible nombre de patients traités à ce jour avec de la chloroquine.