Coronavirus : des chercheurs guinéens ont inventé un kit de protection sanitaire
Les médecins guinéens sont plein de ressources ! Ils ont inventé un appareil qui combine les gestes barrières comme le lavage des mains et la prise de température. Un moyen intelligent de lutter contre le coronavirus.
Face à la pandémie de Covid-19, les chercheurs guinéens ne restent pas les bras croisés. Malgré des moyens limités, 7 étudiants de l'Institut supérieur de technologie de Mamou, au nord-est de Conakry, ont inventé un Kit Automatique de Protection Sanitaire (KAPROS). Cet appareil électronique gère de façon automatique tout un panel d'actions de protection sanitaire : le lavage des mains est automatisé, ce qui évite de toucher et donc de contaminer la machine. Pendant qu'on se lave les mains, l'appareil prend la température, tout en diffusant un message d'information sur la sécurité sanitaire.
Le kit KAPROS dispose également d'une application Android, qui communique avec l'appareil pour permettre de le manipuler à distance dans un rayon de 20 mètres. Quand le niveau d'eau propre est trop bas par exemple, l'appareil va l'indiquer, pour signaler qu'il faut rajouter de l'eau.
Savoir-faire guinéen
Le kit est disponible en trois versions : le KAPROS simple, le KAPROS scolaire et le KAPROS hydride. "Cette invention vient répondre à l'appel du gouvernement, qui invitait les centres de recherche à participer à la riposte contre la Covid -19", explique le Professeur Cellou Kante, directeur général de l'Institut supérieur de technologie de Mamou. "Nous avons donc pensé développer un kit sanitaire, pour aider à réaliser les gestes qui nous protègent contre la pandémie du coronavirus" a-t-il ajouté, lors de la cérémonie de présentation du kit au nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Aboubacar Sylla.
Ce dernier n'a pas manqué de féliciter l'équipe de chercheurs pour son dévouement. "Cette cérémonie met en lumière le génie guinéen, qui existe bien et qui ne demande qu'à être révélé et être promu," s'est-il réjoui. "Cette invention, qui a été faite dans un délai relativement court, et qui a bénéficié de toute la célérité, toute l'imagination d'une équipe d'étudiants et de chercheurs, est une invention d'actualité". Une invention dont l'utilité ne se limite pas à la pandémie de coronavirus. Elle permettra à la Guinée de lutter contre une autre épidémie : celle de la maladie à virus Ebola, qui a fait son retour dans le pays depuis quelques semaines et exige le respect des mêmes gestes barrières que ceux utilisés pour lutter contre le coronavirus.