Coronavirus : en Algérie, l'impossible plafonnement du prix des masques de protection
Si le gouvernement algérien a bien plafonné le prix du masque de protection à 40 dinars dans le cadre de sa lutte contre le coronavirus, la réalité est autre sur le terrain.
On n'y comprend plus rien ! Alors que le port du masque est devenu obligatoire en Algérie depuis dimanche dernier pour faire face à la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), les citoyens peinent à trouver des masques aux prix conseillés. Quelques jours après que le gouvernement ait fixé le prix du masque de protection artisanal à 40 DA et celui du masque chirurgical à 90 DA, la réalité est tout autre.
Chez les grossistes, les masques sont achetés respectivement à 45 et 75 DA l’unité hors taxes. "Sur le marché, pas moyen de trouver moins cher", assurent nos confrères d’El Watan. Tenant compte de la TVA et de la taxe sur l’activité, il est impossible d’assurer ce prix public de 40 DA, ajoute la même source. Pourtant, le gouvernement a insisté sur le fait que le port du masque permet de limiter la transmission du SRAS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19.
Traçabilité et bricolage
Pour faire face à cette situation, le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo) a proposé de limiter la vente des masques de protection aux pharmacies afin de garantir la traçabilité et éviter la spéculation. Le Syndicat rejette aussi toute responsabilité de ses membres dans cette flambée des prix.
Face à cette situation, plusieurs Algériens n'hésitent pas à confectionner leurs propres masques à la maison. Mais encore faut-il éviter certaines erreurs au moment de porter le masque de protection pour bien vous protéger et protéger les autres de cette maladie infectieuse qu'est le Covid-19. A la date du 27 mai, l'Algérie est toujours le troisième pays africain le plus touché par la pandémie de coronavirus, avec au moins 8857 malades, dont 623 décès et 5129 guérisons.