Coronavirus : l'Algérie s'apprête à produire le vaccin russe Spoutnik V sur son sol
Dans 6 à 7 mois, le vaccin russe anti-Covid baptisé Spoutnik V sera produit sur le sol algérien, avant d'être distribué à d'autres pays du continent africain.
C'est officiel : l’Algérie va produire le vaccin Spoutnik V, et c'est le président Abdelmadjid Tebboune qui le dit. Adopté par plus de 35 pays, cette piqûre est efficace à 91,6% contre les cas symptomatiques de Covid-19, selon la revue scientifique The Lancet.
Ce sera, donc, le groupe pharmaceutique public Saidal qui aura l’exclusivité de fabriquer ce vaccin à vecteur viral. Le fonds souverain russe, qui a participé au développement du Spoutnik V, fait équipe avec ce groupe pharmaceutique qui disposerait des moyens techniques et humains nécessaires pour permettre la fabrication et distribution de cette solution contre le coronavirus.
Une nette décélération
Durement touchée lors de la première vague du Covid-19, l'Algérie enregistre aujourd'hui moins de 200 cas quotidiens. Mais ce chiffre ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. Car entre faibles capacités de diagnostic et manque de moyens, une part significative de la population algérienne passe sous les radars !
Depuis le recensement du premier cas positif le 25 février 2020, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, le pays le plus peuplé du Maghreb (44 millions d'habitants) recense officiellement plus de 112.000 contaminations, dont près de 3.000 décès. Et alors que l'Algérie a décidé de fermer sa frontière avec la Tunisie suite à la découverte d'un nouveau variant du Covid-19 chez le voisin tunisien, le président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que même s'"il y avait des critiques à l'étranger sur la fermeture par l'Algérie de son espace aérien, nous constatons aujourd'hui que d'autres pays nous ont emboité le pas".