Coronavirus : l'Algérie sur des charbons ardents
Alors que 19 cas de coronavirus ont été déclarés en Algérie, les autorités multiplient les mesures préventives pour limiter la propagation du Covid-19.
ll fallait bien qu'il arrive ! Deux mois après son apparition à Wuhan, en Chine, le nouveau coronavirus (Covid-19) s'est déclaré dans plusieurs pays du continent, dont notamment l'Algérie. A ce stade, les autorités ont confirmé 19 cas sur leur territoire.
A l'heure où le Hirak, mouvement de contestation populaire, continue dans les grandes villes du pays, ce bilan provisoire fait (déjà) de l'Algérie l'épicentre africain de l'épidémie de coronavirus. Face à cette situation, les autorités viennent d'annoncer une batterie de mesures importantes.
De nouveaux laboratoires d'analyses
Alors qu'une cinquantaine de cas suspects sont encore en attente de leurs résultats d'analyses, l'Institut Pasteur d'Alger - qui est le centre de référence pour identifier le coronavirus - ne peut effectuer qu'une cinquantaine de tests par jour.
"Pour gagner du temps d'une part, et réduire la pression sur l'Institut d'autre part, les hôpitaux d'Oran, Sétif, Annaba, Tamanrasset et Ouargla seront renforcés par des laboratoires d'analyses développés pour s'occuper des malades sur place, au lieu de les transmettre à l'Institut Pasteur d'Alger", explique le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid.
Une meilleure prévention dans les aéroports
Pour contenir l'épidémie de Covid-19, les autorités ont aussi décidé de renforcer les contrôles au niveau des aéroports, ports et gares routières à l'aide de nouvelles caméras thermiques destinées à mesurer la température corporelle des passagers à leur sortie d'avion.
Le ministre Benbouzid a également précisé que l'Algérie dispose d'une réserve "suffisante" en matière de masques de protection, tout en rappelant que leur importation a été interdite suite à l'explosion de leurs prix. Et si le risque d'une propagation du nouveau coronavirus existe en Algérie, le pays "possède les moyens pour faire face à ce virus et œuvre conformément aux instructions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont là les mêmes mesures entreprises au niveau des pays développés", rassure Benbouzid.