Coronavirus : l'Algérie "surprise" des restrictions européennes sur ses voyageurs
L’Union européenne avait décidé le 30 juillet de retirer l’Algérie des pays exemptés des restrictions de voyage, en raison de l’aggravation de l’épidémie de Covid-19 dans le pays.
“Surprise” mais pas inquiète. C’est en somme la réaction de l’Algérie ce dimanche après la décision de l'Union européenne de la retirer des pays exemptés de restrictions de voyage. En cause: la forte hausse de contaminations au nouveau coronavirus dans le pays.
Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, "marque sa surprise devant cette procédure d'autant qu'elle est sans effet pratique, l'Algérie ayant déjà décidé de maintenir ses frontières fermées" pour protéger ses habitants "des cas de Covid-19 importés". Le ministre assure par ailleurs que l'Algérie a engagé des "moyens et des efforts colossaux" pour lutter contre la propagation de l'épidémie.
Troisième pays africain le plus impacté
Le Conseil de l'Union européenne avait annoncé jeudi le retrait de l'Algérie de la liste des pays exemptés de restrictions aux voyages. Cette liste européenne est basée sur des critères épidémiologiques, c’est-à-dire sur l’évolution des contaminations dans chaque pays. Elle est soumise à une révision tous les quinze jours et précise les pays pour lesquels les restrictions aux frontières extérieures de l'Union européenne "devraient graduellement être levées". Cette recommandation européenne n'est pas contraignante: chaque Etat membre reste responsable des voyageurs qu'il laisse entrer sur son territoire.Coronavirus : Les Algériens peuvent (presque) aller en Europe !
L'Algérie - troisième pays du continent le plus touché en termes de décès derrière l'Egypte et l'Afrique du Sud - est confrontée depuis plusieurs semaines à une flambée de foyers de contamination. Elle a enregistré le 24 juillet un record quotidien d'infections (675 cas). Près de 31.500 contaminations ont été recensées dans le pays depuis le 25 février, dont 1.231 décès.