Coronavirus : l'OMS appelle l'Afrique à ne pas baisser sa garde
Alors que la pandémie de coronavirus (Covid-19) n'a pas encore atteint son pic en Afrique, les pays du continent commencent à rouvrir leurs frontières et leurs espaces aériens. De quoi pousser l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à proposer une série de mesures.
L'Afrique se déconfine à l'aveuglette. Alors que la maladie à coronavirus (Covid-19) continue de sévir dans de nombreux pays du continent, bon nombre d'entre eux viennent de rouvrir leurs frontières. À ce jour, la Tunisie, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Zambie ont (déjà) repris leurs vols commerciaux.
"Le transport aérien est vital pour la vitalité économique des pays", a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. "Mais alors que nous recommençons à prendre les airs, nous ne pouvons pas baisser notre garde. La nouvelle norme exige toujours des mesures strictes pour endiguer la propagation de COVID-19". Car malgré les restrictions aux frontières, des cas importés ont parfois ramené le COVID-19 dans des pays qui n'avaient pas signalé de cas depuis longtemps. Par exemple, les Seychelles n'avaient plus de cas transmis localement depuis le 6 avril 2020, mais la semaine dernière, 66 nouveaux cas - tous membres d'équipage d'un navire de pêche international - ont été enregistrés.
"Des systèmes aux points d'entrée"
Pour reprendre les voyages aériens internationaux, l'OMS recommande aux pays d'évaluer la situation épidémiologique afin de déterminer si le maintien des restrictions l'emporte sur les coûts économiques de la réouverture des frontières - si par exemple il y a une transmission généralisée du virus. Il est également crucial de déterminer si le système de santé peut faire face à une hausse des cas importés et si le système de surveillance et de recherche des contacts peut détecter et suivre les cas en toute fiabilité.
Il est important que les pays mettent en place des systèmes aux points d'entrée, y compris dans les aéroports. Un contrôle exhaustif des entrées et des sorties devrait être envisagé sur la base d'une évaluation des risques et d'une analyse coûts-avantages, et dans le cadre de la stratégie nationale de réponse globale. Ce contrôle peut cibler en priorité les vols directs en provenance de zones à transmission communautaire. En outre, le respect des mesures préventives telles que l'hygiène personnelle, l'étiquette à respecter en cas de toux, la distanciation physique reste essentiel. Les passagers doivent être enregistrés et suivis, et s'ils présentent des symptômes, être avisés d'en informer les autorités sanitaires.