Couverture sociale : Les Marocains passent du Ramed à l’AMO, quelles différences ?
Nouvelle étape historique pour la couverture sociale au Maroc. Depuis le 1er décembre dernier, tous les Marocains sont couverts de la même manière. Détails.
C’était prévu depuis juillet 2020, lorsque le Roi Mohammed VI avait demandé une généralisation de la couverture sociale pour tous les Marocains. C’est à présent chose faite. Le 1er décembre dernier, onze millions de Marocains ont basculé du Ramed à l'Assurance maladie obligatoire (AMO).
Ce processus a été réalisé automatiquement pour les
personnes disposant d’une carte Ramed. Ces derniers auront, dès à présent,
droit au même régime d’assurance que les fonctionnaires du secteur public et
que les employés des entreprises privées. Pour les nouveaux Ramédistes, ou pour
ceux qui auraient une carte avec date de validité passée, ils devront faire une
nouvelle demande en passant par le processus du RSU (Registre social unifié).
Qu’est-ce qui change ?
Pour les anciens Ramédistes, le changement est perceptible notamment au
niveau du panier de soins et des remboursements. Ils auront droit à l’ensemble
des soins proposés dans les établissements publics. Au niveau du privé
(cliniques, médecins libéraux ou encore cabinets médicaux), les patients
pourront prétendre à un remboursement et à la même prise en charge que les
personnes affiliées à la Caisse marocaine de l'assurance maladie (CNOPS) et les employés et cadres des entreprises
privées. Qu’il s’agisse d’un établissement de soins privé ou public, les
médicaments prescrits aux patients seront remboursés selon la réglementation en
vigueur.
Au niveau des CHU, les ex-Ramédistes ayant une carte AMO seront immédiatement pris en charge, sauf en cas de besoin d’approbation préalable de la CNSS, sans avoir à passer à la caisse, contrairement aux travailleurs qui ont souscrit à l’AMO. Ces derniers devront payer, avant d’être remboursés. Dans le cas des travailleurs non-salariés, qui ont souscrit à l’AMO, ils devront tout simplement se rendre à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour avoir une autorisation de prise en charge.
Une réclamation à la CNSS
Certains soins doivent toutefois être déclarés à la CNSS avant une
prise en charge. C’est le cas notamment lorsque l’hospitalisation doit dépasser
les 30 jours, en cas d’exploration radiologique, d’implantation d’un implant
cochléaire, d’un système de stimulation cérébrale ou encore l’implantation d’un
neurostimulateur.
Les patients ayant une affection dite longue durée (ALD) ou une affection lourde et coûteuse (ALC) doivent le déclarer au niveau de l’établissement de soins au moment de payer, afin d’être remboursé à hauteur de 100%, contre 70% avant. Une prise en charge de certains médicaments auprès de pharmacies conventionnées a aussi été mise en place pour certains cas. En cas de doute quant à votre situation et à vos droits, il suffit d’informer l’établissement de soins ou de vous rendre directement à la CNSS.