Covid-19 : au Mali, les réticences face aux vaccins ont la peau dure
Crainte des effets secondaires, doutes sur la dangerosité de la maladie… Malgré l'arrivée récente des sérums de Johnson & Johnson sur le sol malien, les habitants ne se bousculent pas pour se faire vacciner contre le coronavirus (Covid-19).
Que ce soit à Bamako ou Sikasso, de nombreuses personnes affichent leur défiance à l’égard des vaccins anti-Covid. Lancée le 31 mars dernier par les autorités maliennes, la campagne de vaccination contre le coronavirus ne séduit pas. A l'heure où ces lignes sont écrites, un peu plus de 86.000 personnes ont reçu les deux doses du vaccin d'AstraZeneca. Très peu pour un pays de près de 20 millions d'habitants.
Mais depuis le lancement de l'opération anti-Covid au Mali, le sérum d'AstraZeneca ne trouve pas preneur. Au-delà de la méfiance vis-à-vis de la vaccination de manière générale, la crainte des éventuels effets secondaires du vaccin AstraZeneca éloigne les Maliens des centres de vaccination anti-Covid. Et si ce vaccin, fourni grâce au programme international Covax de l'OMS, a longtemps été le seul à être disponible sur le sol malien, les autorités viennent d'annoncer la disponibilité d'une centaine de milliers de vaccins de Johnson & Johnson.
Une deuxième phase de vaccination
Ces nouvelles piqûres contre le Covid-19 vont permettre aux autorités de lancer, dès le 23 août prochain, la deuxième phase de la campagne de vaccination contre ce mal qui a fauché la vie d'au moins 535 personnes au Mali. Cette nouvelle opération anti-Covid concernera les Maliens âgés de 18 ans et plus dans les zones difficiles d'accès, les étudiants, les transporteurs et les déplacés internes qui n'ont pas encore été vaccinés. Rappelons que le vaccin de Johnson and Johnson s'administre en une seule dose, alors que le sérum d'AstraZeneca nécessitait deux injections. Les personnes qui ont reçu leur première dose de piqûre d'AstraZeneca devront patienter, en attendant l'arrivée d'un nouveau lot de ce vaccin suédo-britannique. D'autres doses des vaccins de Sinovax, Sinopharm et Pfizer sont également espérés pour les prochains mois.
Aller vers les réfractaires à la vaccination pour les convaincre de franchir le pas. C'est l'objectif du ministère de la Santé qui vient de renforcer son dispositif de vaccination, en multipliant les campagnes d’information et de sensibilisation sur l’importance du vaccin anti-Covid 19.