De nouveaux cas de variole du singe détectés au Cameroun
Alors que l'épidémie de variole du singe ralentit nettement en Europe, de nouveaux cas ont été recensés sur le sol camerounais.
Elle est toujours là. La variole du singe continue de se propager en Afrique, à l'heure où le nombre de contaminations diminue au niveau mondial. Au Cameroun, de nouveaux cas ont été recensés au Sud-Ouest du pays, "dans les districts de santé de Mbonge et Kumba", précise le délégué régional de la santé, Filbert Eko Eko.
En juillet dernier, l'agence onusienne a qualifié la variole du singe d'urgence mondiale. Elle a aussi lancé un appel au monde entier pour qu'il soutienne les pays africains, en matière de vaccins et de tests de dépistage. En vain. Si tous les Etats africains disposent des appareils d’amplification en chaîne par polymérase nécessaires au dépistage du virus, grâce au renforcement des capacités des laboratoires à la suite de l’épidémie de Covid-19, beaucoup manquent de réactifs. Au Cameroun, c'est le Centre Pasteur de Yaoundé qui est habilité à réaliser les tests de dépistage.
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Deux souches au Cameroun
Rappelons que la variole du singe peut s'attraper par contact physique rapproché avec une personne, un animal ou du matériel infectés. Elle disparaît généralement d'elle-même après deux à quatre semaines. Les premiers symptômes sont de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et dorsales pendant cinq jours. Des éruptions cutanées apparaissent ensuite sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds, suivies de lésions douloureuses, de boutons et enfin de croûtes.
On connaît, à ce stade, deux souches de virus monkeypox (variole du singe, en anglais). La souche dite "Afrique de l’ouest", dont la létalité se situe aux alentours de 1%, sévit essentiellement au Nigéria, au Libéria, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire. La seconde souche, dite "du bassin du Congo", circule en République démocratique du Congo (RDC), en République du Congo, en République centrafricaine (RCA), au Gabon et au Cameroun, un pays qui est d'ailleurs situé à la limite des aires de répartition des deux souches. Mais comme si ce n'était pas assez, le Cameroun ne dispose pas encore des traitements spécifiques ni des vaccins pour soigner cette maladie. Jusqu'à quand ?