Déjà plus de 2.000 cas de variole du singe et 75 décès enregistrés en Afrique
Depuis le début de l’année, plus de 2.300 cas suspects ont été signalés dans sept pays africains où la maladie est endémique. 75 personnes en sont mortes, essentiellement en République démocratique du Congo et au Nigéria.
Il faudrait éviter que la pandémie de Covid-19 se répète, alerte l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour limiter la propagation de la variole du singe qui continue de gagner du terrain en Europe, de nombreux pays ont annoncé leur intention de vacciner les populations clés. Mais dans les pays africains où cette zoonose est endémique depuis les années 70, les piqûres salvatrices manquent.
Pourtant, la variole du singe se propage dangereusement en Afrique. Depuis le début de l'année, 250 personnes ont été testées positives et près de 1.800 personnes sont suspectées de l'avoir contractée, alors qu'au moins 75 décès ont été recensés. Selon un rapport du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa-CDC), "depuis le début de la pandémie de Covid-19, plus de 12.400 cas de monkeypox ont été signalés en Afrique avec au moins 365 décès (létalité de 2,9 %)". Des chiffres qui pourraient même être sous-évalués, vu l'accès compliqué à certains territoires.
A la recherche de tests de dépistage
"Au cours des trois dernières années, l'épidémie de monkeypox en Afrique a continué de se propage d'un pays à l'autre, sans susciter l'attention internationale", regrette Africa-CDC. Surtout qu'à ce jour, la majorité des pays du continent ne disposent pas des outils nécessaires pour riposter contre cette zoonose virale.
Si tous les pays africains disposent des appareils d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) nécessaires au dépistage du virus, grâce au renforcement des capacités des laboratoires à la suite de l’épidémie de Covid-19, beaucoup manquent de réactifs. Dans certains cas, se posent des défis de formation à la collecte, à la manipulation et au dépistage des échantillons.
En attendant, l’OMS s’efforce d’obtenir 60.000 tests pour l’Afrique, dont environ 2.000 tests et réactifs seront expédiés aux pays à haut risque et 1.000 à ceux présentant un risque moindre.