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Dépistage du coronavirus en Algérie : l'Institut Pasteur met en garde les universités

Alors que l'Algérie recense près de 25.000 personnes atteintes par le coronavirus (Covid-19), l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) met en garde les universités du pays contre d'éventuelles dérives concernant le dépistage de cette maladie infectieuse.

Badr Kidiss
Rédigé le
Siège social de l'Institut Pasteur d'Algérie à Dely Brahim

Précisions ! A l'heure où le coronavirus (Covid-19) continue de gagner du terrain en Algérie et que tous les laboratoires de dépistage semblent saturés, les universités du pays, qui disposent de laboratoires de biologie moléculaire, veulent diagnostiquer la Covid-19. De quoi pousser l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) à réagir. 

"Suite à l’autorisation de Monsieur le président de la République pour l’ouverture de tous les laboratoires de biologie pour le dépistage et le diagnostic de la Covid-19 par RT/PCR, nous tenons à préciser que cet examen est un examen de biologie médicale et ne peut être validé que par un biologiste médical", rappelle Dr Fawzi Derrar, le directeur général de l’IPA. Une mise en garde qui intervient quelques jours après que le directeur général de la recherche scientifique et le développement technologique relevant du ministère de l’Enseignement supérieur ait demandé aux responsables des différentes universités du pays de se doter des moyens nécessaires pour diagnostiquer le coronavirus. 

2500 tests par jour

Depuis l'apparition du coronavirus sur le sol algérien, les autorités ne cessent d'augmenter leurs capacités de tests. Si en mars dernier, une poignée de dépistage était réalisée chaque jour, aujourd'hui on estime que plus de 2500 tests de la Covid-19 sont menés quotidiennement. Mais chez le voisin marocain, dont la population est inférieure à celle de l'Algérie, plus de 20.000 tests sont réalisés chaque jour. Autant dire que l'Algérie est un peu à la traine. 

Contactée par nos confrères d'El Watan, le Pr Salima Bouzeghoub, chef de département à l’Institut Pasteur d’Algérie explique que "si les universités algériennes veulent aider au diagnostic, il est plus judicieux de placer les moyens dont elles disposent dans les laboratoires des hôpitaux qui ont besoin d’être renforcés en moyens matériels pour être auprès des malades et à la disposition des praticiens spécialistes en biologie médicale. Il s’agit d’une activité médicale qui doit se faire dans les structures hospitalières".

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