Des soins gratuits pour les femmes enceintes en RD Congo et au Gabon
Alors que le prix d’un accouchement était un obstacle pour de nombreuses futures mamans à faible revenu, la gratuité des soins de la mère et des nouveaux-nés au Gabon et en RDC va accélérer la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.
Une attention plus soutenue pour les futures mamans. En République Démocratique du Congo (RDC), les femmes enceintes bénéficient, depuis septembre dernier, de la gratuité des accouchements. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la mise en place d’une Couverture santé universelle (CSU).
Désormais effective pour la ville province de Kinshasa, la gratuité des accouchements va s’étendre progressivement sur l’ensemble de la RDC. Elle comprend entre autres, les consultations prénatales, l’échographie obstétricale, les accouchements simples, les accouchements par césarienne, les soins du nouveau-né, la vaccination, les consultations post-natales, les services de planification familiale et l’accès aux médicaments essentiels. Une excellente nouvelle, alors que des jeunes mamans étaient régulièrement retenues dans les maternités kinoises pour un accouchement non payé. Pour faciliter l'accès des femmes enceintes à l'hôpital le plus proche, un numéro de téléphone, le *151#, leur est dédié.
Quand le Gabon montrait l’exemple
La RD Congo rejoint le Gabon, où la mesure de gratuité des accouchements est effective depuis Mars 2018 dans les hôpitaux publics de la capitale Libreville. Les autorités ont voulu limiter le nombre de décès de femmes enregistrés après les accouchements. Des drames causés par la pauvreté qui touche une bonne partie des Gabonais. Les soins sont financés par la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAMGS), et les femmes sont prises en charge dès leur sixième mois de grossesse.
L’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba, à l’origine de la mesure avait mis l’accent sur la bonne gestion des équipements. "Ce qu'il faut faire c'est que le matériel puisse être présent; et donc le ministère est saisi de cette question-là, pour faire en sorte que rien ne puisse manquer lorsqu'une femme arrive dans un hôpital. C'est le rôle des hôpitaux publics, d'accueillir la population, il faut donc que tout soit là. C'est pour cela que c'est une question de bonne gouvernance“, insistait-il.