Deux anciennes légendes du football camerounais s'engagent pour l'accès à l'eau potable en Afrique
Alors que les maladies liées à l'eau insalubre tuent, chaque année, près de 180.000 enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne, d'anciennes stars du ballon rond veulent améliorer l'accès à l'eau dans les écoles.
Pour la bonne cause. Roger Milla et son compère Joseph Antoine Bell s’investissent dans de nouvelles activités humanitaires. Alors qu'ils sont activement engagés dans la lutte contre le noma, une maladie qui dévore le visage, les deux anciens Lions indomptables ont un nouveau défi : en finir avec les maladies hydriques. Parmi celles-ci, on peut notamment citer la dengue, l'onchocercose, le paludisme, l'hépatite A, la gale et le choléra qui fait des ravages sur le sol camerounais.
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A travers leur association Water Fund qui lutte contre les carences en eau potable et contre la mortalité infantile causée par les maladies liées à l’eau insalubre, Milla et Bell soutiennent aujourd'hui de nombreux projets de forage de puits. Il y a quelques jours, leur association a lancé l’opération "de l’eau en permanence dans les écoles". Celle-ci ambitionne de construire 1.200 puits par an sur le continent africain. Rien que ça.
Construire des puits pour sauver des vies
La construction des puits d’eau dans les écoles et l'installation de réservoirs de stockage devraient permettre d’assurer aux enfants, l’accès en permanence à l’eau potable et diminuer considérablement le taux de mortalité infantile. Car sans accès à l’eau potable, de nombreuses personnes sont obligées de faire bouillir l’eau provenant de la rivière pour la boire, ce qui est malsain car elle est contaminée par des carcasses d’animaux, des excréments et des déchets. Résultat, des enfants souffrent souvent de diarrhées et de maux de ventre, selon Water Fund qui tente de sensibiliser le grand public sur l'importance d'une bonne hygiène de vie et la consommation d'une eau saine et potable.
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Mais le défi de Roger Milla et Joseph Antoine Bell est loin d'être simple. En Afrique subsaharienne, seulement 24% de la population a accès à une source sûre d’eau potable et les installations sanitaires de base – non partagées avec d’autres foyers – sont réservées à 28% de la population. En parallèle, on estime que les maladies liées à l'eau insalubre tuent, chaque année, environ 180.000 enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne. Jusqu'à quand ?