Distanciation sociale, mais c'est quoi au juste ?
Depuis l'apparition de l'épidémie de coronavirus, la formule "distanciation sociale" est utilisée par les autorités sanitaires et dans toute la presse. Mais que signifie-t-elle ?
Oubliez les embrassades... mais pas seulement ! Pour se protéger du coronavirus, et protéger les autres, il est recommandé d'adopter des gestes simples qu'on appelle "gestes barrières". De Casablanca à Kigali en passant par Dakar ou encore Kinshasa, les autorités sanitaires préconisent de se laver les mains régulièrement, d'éternuer et tousser dans coude plutôt que dans sa main, d'utiliser des mouchoirs jetables ou encore, de se tenir à distance de toute personne. Cette dernière mesure est ce qu'on appelle la distanciation sociale.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il faut "maintenir une distance d’au moins 1 mètre avec les autres personnes, en particulier si elles toussent, éternuent ou ont de la fièvre". Car lorsqu'une personne infectée par un virus respiratoire, comme le nouveau coronavirus (Covid-19), tousse ou éternue, elle projette de petites gouttelettes contenant le virus. Si vous êtes trop près, vous pouvez inhaler le virus.... et vous contaminer.
Une mesure difficile à appliquer en Afrique
Si l'utilité de la distanciation sociale face au coronavirus n'est plus à démontrer, elle paraît difficile à appliquer dans les quatre coins de notre continent. Car en Afrique plus qu'ailleurs, la socialisation est partout. Mais l'OMS est convaincue de l'efficacité de cette mesure, même chez nous. "Je ne pense pas que nous devrions abandonner tout cela (la distanciation sociale), mais je ne pense pas qu'il soit possible que la police force les gens à rester à l'intérieur dans des zones où cela n'est pas possible", estime la Dr Matshidiso Moeti, directrice de l'OMS pour l'Afrique.
Pour que la distanciation sociale soit appliquée avec efficacité dans notre continent, il faudrait l'adapter aux contextes sociaux des différents pays du continent. Eviter les regroupements, ne pas se saluer, respecter la distance de sécurité conseillée par l'OMS... toutes ces attitudes semblent moins contraignantes qu'une fermeture d'un marché qui est souvent un lien privilégié pour l'alimentation de certaines familles africaines.