Drépanocytose : Où en est la Guinée ?
Première maladie génétique au monde, cette maladie du sang touche plus 50 millions de personnes. Quid de la Guinée ?
Maladie héréditaire du sang, la drépanocytose (appelée aussi “anémie falciforme”) se caractérise la présence de globules rouges à la forme anormale. A cause de ce défaut, ces globules peuvent provoquer beaucoup de douleurs mais aussi, bloquer des vaisseaux sanguins et favoriser la survenue d’accidents vasculaires cérébraux. Considérée comme l’une des maladies les plus répandues en Guinée, la drépanocytose continue de sévir. Aujourd’hui, elle touche 4% des enfants guinéens et un adulte sur cinq est concerné par la maladie, ce qui représente un total de 20% de la population. Mais pourquoi la drépanocytose se propage encore ? AlloDocteurs.Africa vous l’explique.
Si le taux de mortalité des “drépanocytaires”, le nom des malades, a fortement baissé ces dernières années. On ne guérit toujours pas de la drépanocytose : la médecine ne permet que de soulager les douleurs liées à cette maladie génétique. La Guinée ne dispose même pas d’un programme national pour lutter contre ce mal. Le pays est même confronté à plusieurs difficultés de prévention et de traitement de la drépanocytose qui s’expliquent par un faible niveau de sensibilisation de la population et la non réalisation de dépistage dès la naissance ou avant le mariage pour ne pas le transmettre aux bébés. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 10% et 40% de la population d’Afrique subsaharienne est touchée par un gène drépanocytaire. Il suffit que chacun des parents transmette ce gène pour que leur bébé soit atteint de drépanocytose.