En Afrique, certaines mamans doivent encore choisir entre le travail et leur bébé
Dans certains pays d'Afrique, le congé de maternité n'est pas encore garanti pour les jeunes mères.
Dans la majorité des pays africains, les employées en couches n’ont droit qu’à 14 semaines de congés de maternité, comme le veut l'Organisation internationale du travail (OIT) : 6 semaines pendant la grossesse et 8 semaines après l’accouchement. La durée de ce congé est essentielle pour permettre aux mères de préserver leur santé et celle de leur enfant.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), les mères ont droit à une période de repos avant et après l’accouchement pour préserver leur santé et celle de leur enfant. Dans sa Convention n° 183, l’Organisation internationale du Travail indique que le congé maternité doit être d’une durée minimale de 14 semaines, dont six doivent être prises après l’accouchement. Elle établit également un congé supplémentaire en cas de maladie, de complications ou de risques de complications pouvant découler de la grossesse.
Les femmes malades, qui ont eu des grossesses difficiles ou devant s’occuper seules d’enfants atteints de malformations, sont totalement oubliées par les rares législations autour du congé de maternité en Afrique. Surtout, les systèmes existants prévoient généralement un financement par l’employeur. Ce qui porte atteinte aux intérêts des travailleuses.
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Des peines de maternité
Et dans près d'un tiers des pays d'Afrique, les adolescentes enceintes sont confrontées à d'importants obstacles juridiques et politiques les empêchant de poursuivre leur éducation formelle, selon Human Rights Watch. Parmi les 54 pays africains, au moins 10 pays ne disposent d’aucune loi ou politique relative au maintien des élèves enceintes ou des mères adolescentes dans les écoles.
Sur le marché du travail, même les plus âgées ne sont pas épargnées : elles risquent de faire face à une "peine de maternité", c'est-à-dire qu'elles sont moins bien rémunérées que les femmes sans enfants. Beaucoup de mères sont ainsi exclues du "monde actif" parce qu'elles ne sont pas protégées contre la discrimination, elles n'ont pas de congé de maternité ou elles n'ont pas accès à des services de garde d’enfants abordables. Jusqu'à quand ?