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Faut-il tout miser sur les drones pour une meilleure santé en Afrique ?

Au Sénégal, au Rwanda ou à Madagascar, la livraison de médicaments et de poches sang à l'aide de mini avions sans pilotes gagne du terrain.

Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Un drone, capable de transporter jusqu'à 10 kg de médicaments, survole le ciel malgache  —  Programme Impact Madagascar

Un drone surgit dans l'immense ciel kigalois, dépose une petite boîte en carton devant la porte d'entrée et s'envole aussitôt, presque sans bruit, dans l'indifférence du voisinage. Cette scène qui pourrait sembler surréaliste est une réalité à Kigali. En 2016, le Rwanda a inauguré un système de drones utilisés pour livrer des produits périssables comme le sang dans des cliniques isolées du pays. Un système qui a déjà sauvé nombre de vies, assure Zipline, l'entreprise américaine qui a conçu les mini avions sans pilotes et la base d'où ils sont lancés. 

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Si le Rwanda était précurseur dans le domaine de la livraison par drones, de nombreux pays africains lui ont emboîté le pas. Au Ghana, Zipline utilise déjà des drones pour transporter des médicaments, du sang et des vaccins. A Madagascar, ces appareils peuvent transporter jusqu’à 10 kg de vaccins, médicaments essentiels et consommables médicaux par vol. D'autres tests de livraison de produits pharmaceutiques sont actuellement en cours au Nigéria, et des pays comme le Sénégal, la RD Congo et le Malawi s'acheminent vers l'utilisation de ces engins à hélices. Si bien qu'aujourd'hui, ces appareils apparaissent aujourd'hui comme une technologie providentielle pour une Afrique en manque d'infrastructures. Ultra-rapides, capables de se déplacer dans les zones les plus reculées, ils peuvent transformer l'accès aux soins de santé. 

Les drones ne remplacent pas les hôpitaux

Malgré les promesses des drones, les sceptiques doutent toujours qu'ils puissent se déployer à grande échelle tandis que leurs défenseurs les considèrent comme une alternative plus sûre, plus écologique et plus rapide aux camions. 

Certes, ces engins ne remplaceront pas les hôpitaux, mais peuvent sauver des vies. Un tiers des morts en couches sont dues à des hémorragies, par exemple : des causes de décès faciles à éviter, même dans les cliniques rurales, si elles ont accès à des poches de sang très rapidement. Le problème de manque de formation du personnel ou des carences à l'échelle du pays ne sera pas, lui aussi, résolu avec ces appareils. Autant d'éléments qui nous rappellent que l'investissement dans la santé est primordial pour la santé des populations africains. 

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