En Algérie, les sans-abri et les migrants s'apprêtent à être vaccinés contre le Covid-19
Quelques jours après le lancement de la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus, le Croissant-Rouge algérien s'organise pour vacciner les sans-abri et les migrants.
C'est un fait, l'épidémie de Covid-19 isole un peu plus les sans-abri. Elle met aussi à rude épreuve le système informel d’associations qui permettent aux SDF de survivre, et la population se méfie encore plus des personnes qui vivent à la rue.
Pendant ce temps-là, la campagne de vaccination avance timidement en Algérie, alors même que les variants anglais et sud-africains du Covid-19 gagnent du terrain sur le continent africain. Pour freiner la propagation du virus, les plus de 65 ans, les soignants et les personnes atteintes d'une maladie chronique sont prioritaires pour la vaccination contre le coronavirus (Covid-19). Mais devraient-ils être les seuls? La réponse est non, selon le Croissant-Rouge algérien (CRA) qui lance une campagne de vaccination anti-Covid pour les sans-abri et les migrants.
Accélérer la prévention
Pour s'assurer les doses nécessaires des vaccins contre le coronavirus, le CRA multiplie les efforts. "Nous avons demandé à la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de nous aider et de nous envoyer un quota de vaccins", a expliqué la présidente du CRA, Saïda Benhabilès. Avant de préciser que même la Fédération a lancé un appel aux laboratoires internationaux pour avoir les piqûres salvatrices.
Cette opération de vaccination se fera avec l’appui de l’Institut Pasteur et en coordination avec le ministère de la Santé. "Le quota que nous recevrons ira directement à l’Institut Pasteur d’Algérie. Notre objectif est d’accorder la priorité aux bénévoles du Croissant-Rouge algérien, aux personnes sans-abris et aux migrants", rajoute Benhabilès qui n'a toutefois pas précisé le nombre de sans-abri et de migrants ciblés par cette campagne. En attendant, la prévention s'organise dans les quatre coins de l'Algérie. Le but : éviter toute réticence au vaccin, alors que la méfiance se propage en Afrique.