En Algérie, plus d'enfants en surpoids et en obésité
Alors qu'elle détient le record continental du nombre de personnes obèses, l'Algérie est également confrontée au problème grandissant du surpoids chez les enfants
En Algérie, 14% des enfants et des adolescents scolarisés sont actuellement en surpoids, selon un rapport de la direction de la santé et de la population d'Oran. Alimentation trop grasse et trop sucrée, manque d'activité physique, facteurs génétiques, problèmes de sommeil... les causes habituellement évoquées sont variées.
Quand parle-t-on de surpoids et d'obésité ?
Comme pour le surpoids de l'adulte, le surpoids de l'enfant et de l'adolescent(e) est défini comme un excès de masse grasse corporelle. La masse grasse correspond à l'ensemble de la graisse du corps. On l'oppose à la masse maigre qui correspond au poids des muscles, des organes et des viscères. On parle d'obésité de l'enfant à partir d'un niveau de surpoids défini selon l'âge, le sexe et l'indice de masse corporelle (ou IMC).
De graves conséquences sur la santé
Les conséquences du surpoids et de l'obésité peuvent être immédiates sur la santé de l'enfant, au niveau des articulations ou sur la fonction respiratoire (l'enfant manque de souffle). Plus tard, il a plus de risque de développer un diabète gras ou une pathologie cardiovasculaire. C'est même son espérance de vie qui risque alors de diminuer.
Championne d'Afrique de l'obésité, l'Algérie fait partie des 10 pays africains où un adulte sur cinq et un enfant et un adolescent sur dix pourraient être obèses d’ici à fin 2023, si rien n’est fait pour inverser la dynamique. Et c'est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le prédit dans une analyse publiée en mars dernier, à l’occasion de la Journée mondiale contre cette maladie
Pour lutter contre l’obésité et le surpoids, l'agence onusienne recommande un éventail de mesures prioritaires, dont des réglementations gouvernementales telles que des limites obligatoires de teneur en sucre des aliments, des mesures de politique fiscale comme la taxation des boissons contenant du sucre ajouté, des réglementations du marketing alimentaire telles que la déclaration obligatoire de la teneur en éléments nutritifs par les fabricants, la promotion d’aliments plus sains pour les nourrissons et les jeunes enfants, la création d’infrastructures dédiées à un transport et des loisirs sûrs et permettant l’activité physique, de même que le renforcement des services de santé publique.