En Algérie, une inquiétante pénurie de lait en poudre refait surface

Le lait infantile est devenu une denrée rare en Algérie. Depuis plusieurs jours, il faut battre les buissons pour dénicher une boite de lait en poudre dans les pharmacies, les supermarchés et les petites boutiques. Pis encore, le prix de ce produit vital qui est importé de l’Europe a doublé pour atteindre les 2000 DA dans plusieurs villes. 

Les causes de cette pénurie n’ont pas encore été élucidées par le gouvernement algérien. Certains parlent de ruptures de stocks, d’autres évoquent des actes spéculatifs de la part des commerçants pour imposer des prix exorbitants. Mais une chose est sûre, les mamans qui n’allaitent pas vivent un réel calvaire pour nourrir leurs  bébés. On estime que chaque année, près de deux millions d’enfants algériens sont nourris uniquement avec du lait infantile.

Par ailleurs, l'Association algérienne pour la protection des consommateurs (Apoce) a rassuré les familles à travers un poste publié sur sa page facebook , en expliquant que "de grandes cargaisons sont présentes dans les ports et dans les entrepôts des importateurs et seront bientôt commercialisées sur le marché".

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Vers une production nationale ?

Pour venir à bout de cette crise qui s’est installée depuis plusieurs mois, le gouvernement algérien veut se doter d'un complexe industriel spécialisé dans la fabrication du lait pour nourrissons. La première étape, qui consiste à se concerter avec les secteurs et organismes concernés, a été lancée.

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Ce complexe spécialisé devrait, selon le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar, "booster ce secteur de l'économie en Algérie, en diminuant la facture d’importation de ce produit stratégique". Une facture qui coûte chaque année des centaines de millions de dinars au Trésor public.