En Côte d'Ivoire, des agents de santé en grève pour une prime de coronavirus
Alors que l'activité des hôpitaux publics ivoiriens est toujours perturbée, les agents de santé qui réclament le paiement d'une prime de coronavirus ont annoncé la poursuite de leur mouvement de grève.
La situation est tendue. Deux semaines après le début de leur mouvement de grève, les agents de santé ont décidé de continuer sur leur lancée. "Nos revendications restent les mêmes. À savoir que nous voulons notre prime de risque pour le Covid-19", a expliqué Aimé Yoh, agent à la comptabilité de l'institut de cardiologie du CHU de Treichville, le plus grand hôpital d'Abidjan.
Dès l'apparition du coronavirus (Covid-19), le gouvernement ivoirien avait annoncé une prime du Covid de trois mois qui a été allongée à six mois pour le personnel hospitalier, a souligné, dans un courrier, le ministre de la Santé, Eugène Aka Aouélé, qui évoque des problèmes administratifs en cours de règlement.
"Certains agents de santé ont été omis"
"Certains agents de santé", notamment les agents contractuels ou travaillant pour des sous-traitants, "ont été omis pour diverses raisons", a reconnu le ministre, qui assure que "dans un souci de transparence et d'efficience, le ministère a mis sur pied un groupe de travail à l'effet d'établir le listing des agents omis". Avant de faire part d'un "manque de célérité de la part des sociétés de location de main d'œuvre dans la transmission des documents demandés" pour le versement des primes à leurs agents.
Les grévistes, eux, restent sceptiques. "On a été reçu aujourd'hui au cabinet. Ils nous ont demandé de patienter encore trois jours. Ce jeudi nous passerons à la vitesse supérieure en fermant certains hôpitaux si rien n'a changé" a menacé Hubert Kpansai, secrétaire général national des contractuels du secteur public. La Côte d'Ivoire est relativement peu touchée par le virus, avec quelques 20.000 cas officiellement enregistrés, dont 120 décès.